J'avais déjà, à la mi-novembre 2017, présenté une des nombreuses espèces de charançons mexicains, petits coléoptères inoffensifs mais pouvant causer des dégâts agricoles. Ci-après j'ai laissé l'article d'origine mais je publie sous ce texte en rouge brique de nouvelles photos, d'une autre espèce de charançons, nettement plus petite, moins d'un cm et qui a tendance à être envahissante dans la maison.
Les photos manquent un peu de définition car je n'ai pas un bon équipement de photo rapprochée.
Cependant la photo est assez précise pour que l'on puisse voir se dessiner, sur les élytres fermées, le motif d'un coeur : ce sera donc le charançon de la St-Valentin, à moins que l'on puisse y distinguer une tête cruelle de mante religieuse, monstre femelle qu'on accuse de dévorer son mâle après l'amour, autre manière de célébrer la fête des amoureux en mangeant son chéri de baisers!!!
Le charançon se reconnaît surtout à son rostre et en mexicain, rostro signifie visage
Souvent petits, mais pouvant dépasser 3 cm, se nourrissant de plantes, les charançons sont considérés comme des insectes dévastateurs, donc nuisibles, bien qu'ils fassent partie de l'indispensable biodiversité dont nous dépendons.
Ce coléoptère est un des insectes dont il existe le plus d'espèces, des milliers et même des dizaines des milliers. Pour voler, comme un scarabée, il sort ses ailes de l'abri de ses élytres mais ce n'est pas cette faculté qui le rend original.
Après en avoir sauvé un bel exemplaire, de plus d'un cm, des eaux de la piscine où il se noyait, j'ai pu à loisir observer ce qui le distingue : son fort rostre, en avant de la tête, qui lui permet de percer graines et plantes pour y enfoncer ses œufs.
Le charançon est connu pour ses dégâts aux céréales, mais on le trouve un peu partout sur tous types de végétaux : prunier, bananier, noisetier, hêtre, riz, palmier, colza, pin, ortie et j'en passe...
Si donc l'homme craint pour ses récoltes, il sait aussi prendre sa revanche puisque les larves dodues du charançon du palmier sont consommées, c'est un régal, comme d'autres arthropodes, dans plusieurs pays d'Afrique dont le Cameroun. Ici, les gens dégustent les chapulines (criquets) et les jumiles (punaises)
Pour le remercier de m'avoir donné un sujet d'article, j'ai laissé mon charançon prendre son essor, vers je en sais quel végétal. Ai-je eu raison ?
PS : si quelque bon entomologiste lit cet article, j'apprécierais tout complément d'infos de sa part, merci