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Longue marche et visite du musée m'ont mis l'estomac dans les talons. Je poursuis vers le Zocalo, place de trois hectares qui est vraiment le cœur de la cité, en me frayant un passage dans la foule immense, atmosphère de braderie, flânant avenue Francisco Madero, bordée de bijouteries, où j'admire la collection de peintures de la Banque nationale du Mexique, en un palais superbe où les photos sont prohibées.
Tant pis, mon appareil numérique se rattrapera autour du Zocalo, dit aussi place de la Constitution, qu'entourent magnifiquement le Mont de piété, la Cathédrale métropolitaine, le Palais national et aussi l'ancien Palais municipal, magnifiquement sculpté, dont les arcades abritent une kyrielle d'écus historiques en céramique.
Je rencontre bien quelques terrasses, mais beaucoup appartiennent à des chaînes de restauration rapide, nulle ne me tente vraiment, et je reviens tout doucement sur mes pas, donc sur la route du retour, en profitant pour admirer le Palais des Beaux-Arts que je visiterai une prochaine fois.
Au sud du jardin de l'Alameda central, au cœur du quartier chinois dont j'admire la porte monumentale au décor richement coloré, preuve de plus de la présence asiatique dans la Capitale, je regarde les cartes des restaurants sans me laisser vraiment accrocher. Mon estomac patientera, et il fait bien d'attendre car un peu plus loin, à l'enseigne des « Deux Toros », voici un restaurant yucatèque, spécialisé dans la cuisine régionale de Mérida, qui me paraît fort tentant. Plus que de manger avec des baguettes.
Il est tout nouvellement ouvert me dit le patron. Le décor me plait, l'accueil est aimable, et le serveur m'explique que les spécialistés sont souvent à base de porc. Après un « panucho de huevo », sorte de savoureuse tortilla à l'oeuf, je choisis sur son conseil, le fameux « cochonita pibil », viande de cochon marinée émincée, raisonnablement assaisonnée, accompagnée de tortillas et servie sur une feuille de bananier...Couleur locale.
Ainsi lesté pour l'itinéraire du retour, je prends, Paseo de la Reforma, une dernière photo, celle du vieil empereur Cuauhtemoc qui semble, le bras armé, défier le monde moderne. J'aime cette fière image... Et là je me sens hors du temps...
