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Image récente de l'abbaye de Fontenay nichée dans la verdure
article du 19/09/2020
Il est des lieux dont on ne se lasse pas et c'est pourquoi je reviens sur l'abbaye cistercienne de Fontenay***, seconde fille de Clairvaux, déjà évoquée plusieurs fois dans ce blog (moteur de recherche pour approfondir) en rappelant ici mon article de 2015.
Ainsi que le montrent certaines images les moines du Moyen-Age choisissaient parfaitement leurs lieux d'implantation, au cœur d'un vallon riant alimenté par une rivière indispensable à la vie et aussi à leur industrie.
Fontenay, à juste titre, figure parmi les 45 biens français inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco et fait aussi partie des destinations valant, non seulement un détour, mais carrément le voyage (dans mon Guide vert)
En ces temps qui n'invitent pas à fréquenter la multitude, l'atmosphère en semaine était calme en septembre, sous un soleil superbe, et invitait à la visite, à la flânerie, au recueillement, à l'admiration d'une superbe architecture parfaitement intégrée à la nature
Alors, si vous venez en Bourgogne, mettez l'abbaye de Fontenay à votre programme, vous ne le regretterez pas. C'est un très haut lieu du patrimoine français
D.A.
10/6/2015
Selon mon guide vert Michelin paru en 2009, l'abbaye de Fontenay en Côte d'Or fait partie (avec Dijon, Vézelay, et Brou) des quatres destinations « valant le voyage » en Bourgogne, les autres se contentant de « mériter le détour » ou d'être seulement « intéressantes »...
Et il est vrai qu'en arrivant de Montbard, après une route idyllique, au bel ensemble de bâtiments conventuels parfaitement conservés, on apprécie sous le soleil une vision édénique. Cependant pour les moines du 12e siècle, Fontenay ne devait pas être un paradis, mais plutôt préparer, avec rigueur et pénitence, au salut de leur âme, car en visitant les différents locaux avec un bon guide, on découvre et on imagine la vie en ces lieux, l'ordre cistercien y prônant une existence en autarcie faite de pauvreté, de prière, de coulpe et de solitude. L'église n'était pas décorée, sinon de végétaux sculptés, contrairement à d'autres édifices romans plus chargés, pour éviter de distraire les esprits, et le vaste dortoir était plutôt spartiate. Ainsi la règle de saint Benoît se voulait-elle strictement appliquée par saint Bernard qui fonda Fontenay en 1118, immense monastère dont on admire encore aujourd'hui l'abbatiale, le logis des moines, le cloître (une merveille) le jardin, la salle capitulaire (car les religieux avaient voix au chapitre) et aussi la forge dont fonctionne toujours le marteau-pilon (restauré) mu par la force de l'eau.
Bien que la visite libre soit possible, je conseillerai plutôt la visite avec un guide-conférencier car la signalétique est peu présente dans le monastère dont il faut savourer aussi le jardin. Si ce domaine est privé, et habité par ses propriétaires, il fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco, un label amplement mérité par ce haut lieu de la chrétienté qui fut prospère jusqu'au 16e siècle mais ne comptait plus qu'une douzaine de religieux à la Révolution française. Heureusement que malgré ce déclin, les bâtiments sont parvenus jusqu'à nous, peut-être grâce à l'activité industrielle (la papeterie) qui se substitua à la vie spirituelle.
Un des plus beaux sites romans de Bourgogne, photos droits réservés