Ambiance très hivernale de la passerelle enjambant le Ternin à Autun.
J'aime y faire halte.
Les arbres qui poussent au bord de l'eau, les aulnes, ne sont pas totalement dépouillés car ils portent toujours ces multiples petites "pommes de pin" (strobiles) caractéristiques d'où s'échappent les milliers de graines légères qui seront disséminées par le courant de la rivière, ou par le vent.
Une végétation qui m'évoque un grand livre, Le Roi des Aulnes de Michel Tournier, et aussi mes si lointains cours d'allemand avec le lied de Goethe sous le même titre. Références littéraires donc qui ne font pas oublier les vertus de l'arbre aimant les terrains humides. Il est mellifère, médicinal et son bois réputé imputrescible a servi entre autres à la construction de pilotis et aussi à la confection de sabots.
"Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent ?
C'est le père avec son enfant..."
A propos de mes cours d'allemand ne dit-on pas que la culture c'est ce qui reste quand on a tout oublié ?