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On a beau croire connaître une cité, il y reste toujours quelque chose à découvrir, par exemple ce Musée de la ville (Museo de la ciudad, municipal) discrètement niché avenue Morelos derrière la cathédrale et dont l'existence nous fut révélée par nos hôtes explorant le centre-ville.
Cette belle mais discrète bâtisse nous avait jusqu'à présent échappé et il aurait été dommage de continuer à l'ignorer car les expositions s'y succédant, notre plaisir se renouvellera régulièrement. Une aubaine !
En eux-mêmes, les lieux ne manquent pas d'allure. Telles celles d'un cloître à deux niveaux, les galeries couvertes entourent une vaste cour carrée, selon un plan que l'on retrouve dans bien des antiques monastères mexicains. L'histoire de l'édifice colonial remonde en effet au 16e siècle, et au fil du temps, les lieux jouèrent un grand rôle dans la vie sociale, religieuse et culturelle de Cuernavaca ainsi que le liront plus loin les lecteurs qui maîtrisent l'espagnol.
Outre un très beau mural, évoquant la richesse des mythes et légendes de la région - le muralisme est vraiment une forme typique de l'expression picturale mexicaine et on en trouve partout des exemples - nous nous sommes attardés sur deux expositions temporaires.
L'une fort abstraite, a été baptisée « Interferencias » par son auteur Olivia Rojo. Il y a une grande vigueur, et beaucoup d'expressivité dans le constraste, entre les puissants motifs noirs et les fonds plus colorés, oppositions qui, à condition de prendre le temps de s'y plonger, excitent l'imagination, chacun pouvant y apporter sa propre interprétation. Et y mesurer le phénomène des interférences...
C'est donc une œuvre de haut niveau, très construite, mais fort différente du travail figuratif de Carol Goddard, consacré à un sport unissant la force et l'émotion - le triathlon - d'où le titre espagnol de Triatlon. Parfaitement observée, chaque discipline de ces compétitions à trois facettes (nage, course et vélo) est représentée vigoureusement, avec un sens aigu de la plastique et du mouvement. Les perspectives accentuées mettent en évidence l'intensité des efforts se situant à la limite des capacités humaines.
Je ne commenterai pas d'avantage ces deux œuvres, préférant laisser à chacun la possibilité de se faire une opinion grâce aux images publiées ici. La magie d'internet fait que, contrairement à la presse papier, le webmaster ne connait pas de problème de place, les pages web étant quasiment illimitées ! Pour conclure, je parlais d'aubaine tout à l'heure. Eh bien ! Ce musée est gratuit.
Les galeries et le mural mythique.
Interférences...et triathlon
Les panneaux explicatifs