/image%2F0814297%2F20181114%2Fob_b9cb29_diego-rivera-jpgrrrrrrrrrrr.jpg)
Quelques petits événements, vécus, ces derniers temps, m'incitent à ce coup de gueule. En comparaison avec ce qui se passe dans d'autres pays, il y a quand même, en France, cela dit sans généraliser, un déficit des services en général et de l'accueil en particulier.
Bien que nous soyons à la fois dans un des pays les plus riches du monde, avec une protection sociale parmi les plus évoluées et un cadre de vie parmi les plus agréables (en général), nous ne savons pas jouir vraiment de ces atouts tant est grande notre propension à râler, à faire montre de mauvaise humeur, à nous plaindre de tout et tout le temps, à nous montrer défaitistes, pessimistes, à mettre en avant cette fameuse « crise » sans nous demander si l'utilisation de ce mot n'est pas exagérée.
Et ce mécontentement permanent se traduit, semble-t-il, au quotidien, par des attitudes négatives alors que nous ferions mieux de positiver. Certains, confortablement installés dans leur parcelle de compétence et de pouvoir, finissent par ne plus être à l'écoute des autres, alors que c'est non seulement leur métier mais aussi leur profession. Quand on s'adresse à un professionnel, dans quelque domaine que ce soit, ce n'est pas une faveur qu'on lui demande, mais l'attente toute simple qu'il accomplisse sa mission.
Prétextant une surcharge de travail, le service d'accueil de tel cabinet de santé vous envoie paître, tel autre se soucie de vous comme de l'an quarante, vous donnant l'impression de compter pour des prunes, telle administration vous impose des délais déraisonnables pour une simple formalité, tel service de l'équipement oublie que l'usager doit rester au centre de ses préoccupations.
Dans l'un des pays les plus riches du monde*, obtenir certaines prestations, ça devient le parcours du combattant, quand week-ends, ponts et vacances deviennent plus importants que la continuité des services publics. Bonjours les bureaux fermés et les poubelles en liberté ! Bonjour les délais invraisemblables, bonjour la réactivité ! Une réflexion s'impose donc : Serions-nous devenus si centrés sur nous-mêmes que nous en oublierions que la vie en société est solidarité?
Cependant, à force de tirer sur la ficelle, resterons-nous encore longtemps le pays de favorisés évoqué plus haut ? Car à force de nous en foutre, nous finirons bien par en subir les conséquences. « L'enfer, c'est les autres », écrivait Sartre, mais c'est peut-être nous-mêmes.
* Le produit intérieur brut de la France est toujours le 5e du monde