Exactement cinq ans après je me fais un plaisir de faire surgir de mes archives, à l'intention de nouveaux lecteurs, l'article qui suit, consacré à la pratique mexicaine de la bicyclette et publié le 28 décembre 2014
J'y avait évoqué mon aîné Jean-Claude qui adore faire le tour de la Capitale du Mexique à vélo et j'y ajoute aujourd'hui notre cadet et ami mexicain Victor, Victor avec lequel je fais plusieurs sorties cyclistes hebdomadaires dans le but, non seulement de rouler, mais aussi d'aller boire un café histoire de bavarder un peu... ou beaucoup, excellents échanges.
C'est pourquoi je joins notre photo prise à Tlatempa :
Si je puis toujours écrire, cinq ans après, que le plaisir à enfourcher un VTT (bon choix au Mexique) est toujours intact, je mentirai en affirmant que les performances sont toujours les mêmes. Mais bon ! les chronos se maintiennent à peu près démontrant les bénéfices d'un entraînement régulier, l'essentiel étant de pouvoir emprunter les mêmes itinéraires sans mettre pied à terre, même si quelquefois, il faut rajouter quelques dents au pignon...ou en ôter au plateau!
Occasion de rendre hommage à tous ces vieux cyclistes qui gardent donc un peu de leur jeunesse
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Article précédent :
Fin d'une longue douzaine de mois et début d'une autre série que l'on souhaitera plus faste, c'est le temps de positiver, d'espérer, de prendre des bonnes résolutions.
C'est pourquoi je rouvre « Ma Rubrique du vélo » juste avant l'heure où, passés les réveillons, beaucoup vont se dire « c'est décidé, je m'y remets en 2015 ! » sans être vraiment sûrs qu'ils tiendront la distance pendant 365 jours. Mais qu'importe, après tout, à l'orée de 2016, il sera toujours temps de proclamer la même détermination.
POSSIBLE DE S'AMELIORER
Bon... Tout cela pour vous dire qu'il est toujours temps de se bouger un peu et qu'il est encore possible de progresser dans bien des domaines à tout âge, mais aujourd'hui je me limiterai à la petite reine, en m'appuyant sur un exemple concret, le mien - mais c'est vrai aussi pour mon compère de l'illustration, Jean-Claude - non par recherche de gloriole, mais parce que cet exemple est susceptible de contribuer à convaincre.
Mes lecteurs assidus savent bien qu'en ce qui concerne la pratique de la bicyclette, j'ai plutôt tendance à privilégier la randonnée contemplative, ce moyen de locomotion commode étant surtout, pour moi, une façon d'aller à la découverte des paysages, des choses, et des gens, plus vite qu'à pied, et mieux qu'avec une voiture.
Théoriquement le cyclotourisme n'a donc rien à voir avec les records, et pourtant, dans ce domaine, je connais fort peu de puristes ne se plaisant pas, de temps en temps, à mettre le nez dans le guidon et à tenter quelques performances, soit en vitesse, soit en endurance. Que ce soit pour se vaincre soi-même ou pour dépasser les autres, l'émulation et la compétition font partie intégrante de toutes les activités à caractère sportif : ainsi, l'on ne joue pas au tennis pour le plaisir d'échanger des balles mais pour celui d'essayer de devancer son adversaire de quelques points.
L'AVENIR DEVANT SOI
Mais revenons à la pratique du deux-roues sans moteur dans laquelle, et c'est le but de cette chronique que de l'afficher, il est possible de progresser même à un âge plus que canonique. C'est ce dont je me rends compte actuellement, après avoir passé le cap, qui n'en est pas vraiment un, des soixante-huit ans. C'est dire, d'ailleurs, que mes cadets, bien plus nombreux que mes aînés en matière cycliste, ont tout l'avenir devant eux.
Illustration : Que ce soit dans les côtes de Cuernavaca, ou dans les reliefs du Morvan, nous avons, l'ami Jean-Claude et moi, tendance à oublier notre âge plus que canonique.
Quand je suis en Bourgogne, pour me tester entre deux randonnées peinardes, je dispose de plusieurs petits parcours, bien connus, qui me permettent de m'évaluer, au choix, sur des distances allant de dix à cent kilomètres, et j'ai été ravi de voir croître, malgré le poids des ans, mes moyennes horaires.
MURS MEXICAINS
Quand je suis dans la région de Cuernavaca au Mexique, je ne dispose pas de parcours de plat assez roulant et sans circulation automobile. Alors j'opte, régulièrement, pour quelques chronométrages en côte. Côtes qui ici, sont parfois de véritables murs.
Je ne prendrai qu'un seul exemple, celui de la rampe que j'ai baptisée col de Tlatempa, sur la route de Chalma. Sur 8 kilomètres de montée pour 520 mètres de dénivellation positive, on trouve successivement du 9, du 12, du 15,5 % sur 300 mètres, puis une succession quasiment sans répits de tronçons entre 5 et 10 %, le pourcentage moyen n'étant finalement que de 6,5 % faussé par deux petites descentes qui font forcément baisser le pourcentage général.
CHRONO SUR HUIT KILOMÈTRES
J'aime me chronométrer sur ces 8 km, et si mes temps ne sont pas glorieux, ils n'en sont pas moins en amélioration constante cette année puisqu'en deux mois je suis passé successivement de 1 h 11' à 1 h 06', puis à 1 h 04' 30'', et enfin, le lendemain de mon anniversaire, à 1 h 02' et j'espère bien arriver à l'heure pile.
Si je vous raconte cela, ce n'est pas bien sûr pour mettre en évidence des performances modestes, mais pour démontrer, à ceux qui bien qu'en bonne santé se trouvent trop vieux, que l'on peut toujours trouver des satisfactions personnelles à condition d'être quelque peu opiniâtre.
On a l'âge de ses artères, dit-on, et l'essentiel est de rester jeune dans sa tête. C'est ce que je souhaite, en 2015 à tous mes congénères du guidon, même chenus.
Qu'ils continuent, comme des gamins, à jouir de leur belle monture rutilante, en n'oubliant pas que faire tourner les jambes, ça fait aussi du bien aux neurones !
MONTÉE VÉLOCIO
A titre d'exemple, la fourchette des temps est extrêmement large lors de la fameuse Montée Vélocio lors de laquelle des centaines de cyclistes grimpent le col de la République non loin de Saint-Etienne. Pour 12,7 km et 565 mètres de dénivelée, soit un peu plus que ma côte de Tlatempa, les temps sont de l'ordre de 30 minutes pour les meilleurs, d'un peu plus de 2 h pour les moins rapides, et de 2 h 3/4 pour les pratiquants du handisport. Tout cela dans une belle ambiance, chacun réalisant l'exploit qui est à sa mesure.