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Photo : Stéphane et son exposition « dans la rue » à Mons-en-Baroeul
Un blog, ce n'est pas fait pour exprimer seulement des choses gaies, et ce site, destiné de donner des informations, des commentaires, des réflexions, voire des coups de gueule, peut être aussi le moyen d'exprimer des sentiments profonds.
Dans le premier article, j'avais dédié ce blog « Mon Petit Journal d'ici et d'ailleurs» à mon cher frère Stéphane, gravement malade, que je savais condamné. Eh bien, mon petit frère Stéphane s'est endormi pour toujours il y a quelques heures laissant dans la peine tant sa Maman que sa femme Michèle, que ses six enfants, que ses petits-enfants, que ses frères et sœur, que ses nombreux neveux et nièces.
J'avais dédié ce blog à Stéphane pour plusieurs raisons. Pas seulement par affection fraternelle. Mais aussi - et je voulais l'exprimer ici – parce que Stéphane et moi avions toujours été proches dans l'écriture et la communication. Il suivait de près ma production comme je suivais la sienne, car Stéphane était à la fois un peintre inventif, un poète délicieux philosophant parfois, et un caricaturiste extraordinaire, son grand talent de dessinateur lui ayant permis d'illustrer mes textes dans un journal satirique ! Quel coup de plume il avait !
Une autre raison est que Stéphane, à travers nous, Mexicains d'adoption, s'était beaucoup intéressé à la terre aztèque, au point qu'il était capable d'être le premier à m'annoncer à distance les caprices fumeux du volcan Popocatepetl.
Stéphane se plaisait à bredouiller pour nous quelques mots en espagnol, et récemment encore, alors qu'il était déjà souffrant, il nous avait lancé « Mexico, Mexico... » et « hasta luego » ! Cette évocation de notre au revoir me serre le cœur.
Enfin, et c'est aussi pour cela que je lui avait dédié mon dernier blog, Stéphane était un de mes plus fidèles lecteurs et commentateurs. Internet, dans sa toile, conservera ses bonnes paroles souvent pleines d'humour qui venaient se juxtaposer à mes articles.
Stéphane s'était mis à l'Internet tardivement, mais avec passion. Lui qui avait toujours été le lecteur attentif des journaux en papier. Je voulais donc rendre hommage à cet homme de bien, cher à mon cœur, sur ce fantastique réseau de communication qu'il avait découvert récemment et dont il usait avec dextérité.
Que le Web conserve ainsi la mémoire d'un chic type aux multiples talents ! Adios mon Frangin. Hasta luego !
Stéphane avait illustré avec poésie mon livre LE BLOCKHAUS DE MORIN ou l’Ermite du Gris Nez
Pour le journal satirique Mon Oeil, Stéphane avait la plume acérée, on l'appréciait beaucoup au journal...