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Nul n'a envie de se faire piquer par les moustiques, c'est désagréable et vecteur de maladies, mais la majorité est consciente du danger, pour la nature, des pesticides qui pourraient les éradiquer.
Il faut donc trouver la solution ailleurs!
Quand au Yucatan, chaude région tropicale de basse altitude favorisant donc ces diptères (davantage que les villes et villages de grande altitude comme Mexico) nous sommes arrivés à notre hôtel d'Uxmal, j'ai d'abord été inquiété par ces bassins d'eau calme dans lesquels se miraient les bâtiments. Alors qu'on conseille d'éliminer tout réservoir d'eau stagnante, ces plans d'eaux n'allaient-ils pas favoriser les larves de moustiques vecteurs de dengue, zika, chikungunya, etc. qu'en saison des pluies les gens considèrent justement comme un fléau ?
Mais il m'a suffi de me pencher sur un bassin pour observer que des centaines de minis poissons nageaient à la surface, faisant frémir l'eau, à la recherche de petites proies.
Alors que dans la région de Mérida les autorités chargées de l'environnement ont libéré des milliers de gambusies ou guppys sauvages dans les milieux naturels, pour lutter contre les diptères piqueurs dont ils dévorent les larves, on trouve donc une démarche analogue en cet hôtel : ne manquant pas d'agrément, les bassins peuplés de petits poissons constituent autant de pièges naturels pour les femelles de moustiques qui s'aventurent dans le secteur, et dont la progéniture est ainsi condamnée d'avance, mais il convient aussi de ne pas laisser, par ailleurs, des récipients d'eau stagnante dépourvus de prédateurs, comme nous l'avons vu dans le jardin d'un restaurant campagnard (qui avait de surcroît une basse-cour) situé à une dizaine de kilomètres et où nous avons été littéralement dévorés par les minuscules vampires ailés. Semble-t-il sans conséquences.
Bien sûr l'idée n'est pas à réserver aux tropiques. Chacun peut avoir dans son jardin une mare bien entretenue et bien peuplée de poissons, de têtards, de tritons, de dytiques et de larves de libellules.Une mare où l'équilibre naturel est préservé !
Le salut est donc dans la protection de l'environnement, tandis que les grands déséquilibres, en la matière, nous sont néfastes. Pour mémoire le développement des tiques porteuses de la maladie de Lyme que favorise la multiplication des rongeurs n'étant plus chassés par des renards ou autres carnassiers trop souvent exterminés par l'homme!
Dans le monde, le moustique est certainement l'animal le plus dangereux qui soit, il fait bien plus de morts que n'importe quelle espèce !
Par D. Arnaud
