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Mille deux cents mètres plus haut... Chaque année, au Mexique, je m'offre le plaisir et le défi de monter à vélo au village de Tres Marias qui dépend de la municipalité de Huitzilac au nord de Cuernavaca. En 2015 ce fut même en compagnie de mon aîné Jean-Claude, excellent cycliste, par le chemin le plus court et pentu à la fois, celui de Huitzilac et non par la route fédérale de Mexico, plus facile... et plus longue.
Un peu plus tard, je suis allé plus loin que Tres Marias, pour dépasser les 3000 mètres d'altitude à vélo, une première pour moi.
Cette année, je n'ai pas voulu faillir à la tradition, bien que ne me sentant pas tout à fait en jambes, (mais presque quand même) car cela aurait sans doute risqué de m'amener à renoncer définitivement, vu mon âge canonique... alors que se lancer dans l'escalade a tendance à rebooster le vétéran!
(En mettant Tres Marias dans le moteur de recherche de mon blog vous en trouverez les évocations antérieures et maintes photos)
Tres Marias se trouve donc sur la route dite "libre" c'est à dire sans péage, de Cuernavaca à Mexico, à un peu plus de 2800 mètres d'altitude (2814 officiellement) sous la montagne des Tres Cumbres ce qui veut dire des Trois Sommets, à plus de 3200 mètres d'altitude et que j'ai gravie (à pied) il y a une dizaine d'années. Elle porte des antennes de télécommunications qui "arrosent" Cuernavaca
La difficulté c'est la dénivellation : car je pars de Cuerna à 1590 mètres d'altitude, faites le calcul, ça donne plus de 1200 mètres de dénivelée, 1224 exactement, avec un pourcentage moyen de 5,3 % (plus fort dans la première partie, la seconde moins pentue étant cependant corsée par l'altitude qui fait insensiblement perdre des moyens)
Bien qu'il y ait beaucoup de circulation, la route à virages est agréable et de nombreuses habitations, dont des commerces et lieux de restauration, sont nichés dans la forêt : pas de risque d'hypoglycémie donc! Occasion de quelques photos.
Il convient de s'hydrater correctement et sur la fin du parcours de s'enduire de crème solaire car même s'il ne fait pas très chaud à 2500 mètres, le soleil y est très dur.
A mon rythme l’ascension s'est faite sans encombre. J'ai fait le tour du village avant de choisir de rentrer en taxi. Pourquoi ? Je me serais bien offert la descente sur deux roues, mais ensuite il m'aurait fallu ensuite grimper 200 mètres de dénivelée jusqu'à la maison et sous le cagnard. Et l'idée de prendre un taxi pour quelques km ne me convenait pas.
Et puis ce fut l'occasion de bavarder une demi-heure avec l'aimable chauffeur Enrique (du sitio de Tres Marias) qui pour cette course, de l'ordre de 25 km par Huitzilac, m'a demandé 180 pesos soit 8 euros...
J'aurais pu aussi, comme bien des cyclistes mexicains revenir en roulant sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute qui passe à Tres Marias, mais ça ne m'a pas paru raisonnable, même si le confort de cette voie est tentant... L'autoroute n'est pas d'usage pour les cyclistes français...contrairement aux vélocipédistes mexicains qui y roulent même en petits pelotons, parfois suivis par une auto à 30 km/h, je ne sais pas si cela est très légal...mais c'est le Mexique !
Pour conclure j'espère pouvoir vous donner rendez-vous en 2020 pour la réédition de cette balade que cette fois je ferais bien en bonne compagnie cycliste, hein Victor ?... ce qui serait éventuellement l'occasion d'une variante... Il y a le choix dans cette région de hauts volcans séparant Mexico de ma cité de l'éternel printemps
Pour les initiés j'ajouterai que cette course est en difficulté l'équivalent du mont Aigoual dans les Cévennes, même dénivelée mais pourcentage un peu supérieur. C'est par contre moins difficile que le Ventoux, sommet méridional que je connais aussi...et qui est vraiment un géant
LES PHOTOS REPRÉSENTENT LA FORÊT OMBRAGEANT LA ROUTE, UNE HALTE POSSIBLE AVEC RESTAURATION, FLEURS ET BOIS DE CHAUFFAGE, l'ÉGLISE SAN JOSÉ PARÉE POUR LA FÊTE PATRONALE ET LES TROIS SOMMETS DOMINANT LE VILLAGE DE 400 MÈTRES
