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Une balade pour faire rêver les citadins, qui vont m'envier, mais après tout, ils peuvent m'imiter. Dans ce beau pays il y a presque toujours une campagne proche de la grande ville ...
L'automne ne s'est pas fait attendre en Bourgogne : 4° sur ma fenêtre au petit matin, ce qui ne me décourage pas d'aller battre la campagne, cette fois dans un coin que je n'avais jamais exploré, ni à vélo, ni à pied, entre le bourg d'Igornay et la petite ville d'Arnay-le-Duc, loin des grandes routes. De la vallée de Lacanche, je suis monté sur le plateau, à plus de 400 mètres d'altitude, au prix de jolies grimpettes, mais ça valait le coup dans cette campagne-là, plus vraie que nature, aux bonnes voies départementales à peine fréquentées, et qui malgré la présence de bosquets offre des terres davantage cultivées que dans le Morvan proche, plus rude et plus forestier.
Atmosphère agreste donc avec une alternance de champs et de pâtures où paissent de paisibles troupeaux de la race charolaise, taches blanches éclairant le fond sombre des herbages. Les chevaux aussi y sont au vert, en liberté.
Quasiment personne dans la traversée des hameaux et villages sinon une vieille dame, toute voûtée, qui revenait de nourrir ses canards, et m'a regardé comme si je venais de descendre d'une soucoupe volante. Je l'ai bien sûr saluée et elle m'a répondu civilement. Par contre à Igornay, la supérette est ouverte très tôt, et sa tenancière est hospitalière, ce qui me permit d'acheter un précieux casse-croûte dévoré plus tard dans la commune de Magnien dont l'église du 12e siècle vaut le coup d’œil. Le randonneur a intérêt à posséder des munitions car on ne trouve pas de sandwich à chaque coin de rue …
Le village accueillit autrefois un établissement thermal qui exploitant une source salée, était déjà connue des vieux Romains. Tout près, au hameau du Puiset, se trouve un superbe lavoir en pierre alimenté par une eau fraîche dont le caractère potable n'est plus garanti. Cependant, l'ensemble recèle beaucoup de charme, mais on ne lessiverait plus son linge dans le bassin envahi par les filaments verts des algues, un vrai milieu naturel !
Au plan cycliste, les grimpeurs apprécieront la très belle côte qui conduit au hameau de Visignot. Il auront aussi un coup de rein à donner avant de parvenir aux quelques maisons de Lauronne qui domine, au fond d'un val ombragé le ruisseau, du Breuil qui alimente un étang. Ces montées s'ouvrent sur de remarquables panoramas.
En bref une belle balade dans un environnement préservé, souvent bocager. Et si l'on n'y rencontre pas grand monde, le damier des champs, comme l'entretien des haies, témoignent de la précieuse présence humaine animant ce beau terroir. Et cela, il est utile, quelquefois, de le rappeler.
UN BLOG A VOUS ? POURQUOI ET COMMENT ?
L'église d'Igornay
Chevaux et poulains au vert
Le bonheur est dans le pré
Arrivée à Lauronne
La vieille église de Magnien
Le vieux lavoir parfaitement conservé ne réunit plus les lavandières
Viavy s'ouvre sur la vallée