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Championnats d'Europe et marche athlétique : une discipline qui me rend perplexe après le record de Diniz

Ce sont les derniers championnats d'Europe, à Zurich, qui m'inspirent cette réflexion toute personnelle sur la marche athlétique. Certes pour dire mon admiration au Français Yohann Diniz qui non content de remporter la médaille d'or, sur la distance éprouvante de 50 km, s'est largement offert le record du monde. Mais aussi pour exprimer ma perplexité quant à la discipline elle-même.

J'ai pratiqué modestement et j'aime toujours, mes lecteurs le savent bien, tant la marche que la course à pied et la bicyclette, trois moyens de déplacer le corps humain sans recourir à une énergie autre que celle de son propre corps. La marche qu'elle soit rapide ou paresseuse, adaptée à tous les terrains, est un merveilleux moyen de découverte et aussi de méditation. La course à pied donne des ailes à son adepte et permet d'atteindre les plus hautes performances possibles sans le moindre accessoire : on peut courir tout nu et sans chaussures. Le vélo, ludique et enivrant, permet grosso modo de multiplier par quatre les performances du piéton. C'est une machine toujours plus sophistiquée. Dans la plupart des cas, elle rend le cycliste plus rapide et endurant que le meilleur des cavaliers, car aucun cheval ne peut tenir 150 km à 35 km/h de moyenne, ce que peuvent réaliser beaucoup de bons cyclistes.

Mais revenons à la marche athlétique : elle a permis à son champion de tenir à 14,1 km/h pendant 50 km, alors que le champion du monde de marathon sur 42,195 km, réalise la moyenne de 20,5 km/h. Sacrée différence d'efficacité pour des sportifs respectivement de même niveau.

En fait, il en est des allures de l'homme comme de celles du cheval, lequel passe du pas au trot dès qu'on le pousse un peu, puis au galop dès que le trot devient trop rapide. Les chevaux trotteurs, pour la course, sont dressés spécialement à l'allure intermédiaire et sont pénalisés lourdement s'ils passent au galop.

De même pour les marcheurs athlétiques auxquels il est interdit de courir ; ils sont disqualifiés si un pied ne reste pas toujours en contact avec le sol, ce que doivent apprécier des juges spécialisés qui parfois peuvent ne pas avoir l’œil assez vif, c'est démontré par la vidéo qui sait révéler des fautes invisibles à l’œil nu, en l’occurrence un infime état de suspension, lequel abandon du contact avec le sol est totalement prohibé.

Le marcheur athlétique, en fin d'épreuve, après avoir progressé d'une manière moins fluide qu'un coureur, m'apparaît tout aussi fatigué que le marathonien.

Alors, qu'est-ce qui fait marcher ces athlétes qui dans leur for intérieur, certainement, ne demanderaient qu'à courir, qui en ressentent peut-être la tentation ? Peut-être le goût de la « contrainte » qui, en littérature, en poésie, permet de sublimer la création...

Cet article n'a pas pour but de dévaloriser la marche athlétique, discipline admirable, mais si un de ses fidèles adeptes pouvait m'aider à comprendre ce choix rigoureux de ne pas quitter le sol d'un orteil, je le lirais bien volontiers...

Copie d'écran de leparisien.fr

Copie d'écran de leparisien.fr

Pour courir (ou pour marcher) ni accessoires  ni vêtements ne s'imposent

Pour courir (ou pour marcher) ni accessoires ni vêtements ne s'imposent

Tag(s) : #Sport
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