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Eglise ouverte à Cuernavava, la paroisse de Buena Vista dédiée à Santa Catalina

Bien que je ne cherche pas spécialement à donner une connotation religieuse à ce site, les sujets concernant la chrétienté sont incontournables si l'on veut parler du pays en profondeur, puisque la piété des gens s'exprime à tous les coins de rue, comme je l'ai déjà indiqué.
Cela pour amener le sujet du jour, quelques mots sur une paroisse excentrée de Cuernavaca dont les installations m'ont impressionné. Il s'agit de la parroquia de Santa Catalina de Siena qui se trouve tout au nord de la capitale de Morelos, à Buena Vista - bonne ou belle vue - , pas très loin du monument au révolutionnaire E. Zapata. Quartier très vivant juste au début de la route fédérale qui conduit à Mexico.

Bien que cela ne soit pas un cas unique, on remarque d'abord que la vaste église moderne est d'une architecture adaptée au climat puisque l'ensemble des chaises - blanches style fauteuils de jardin - dont les rangées numérotées rayonnent vers le chœur, sont certes protégées par un toit, mais par aucun mur, seul des piliers soutenant la voûte. Au fond, d'immenses verrières, plutôt que des vitraux, représentent le seul décor, très judicieux car derrière les vitrages croissent des arbres tropicaux dont les feuilles se balancent doucement sous l'effet de la brise, ce qui est du meilleur effet, celui d'une verrière vivante. Sous l'effigie, omniprésente au Mexique, de la Vierge de la Guadalupe, non loin d'un grand christ expressif à la mode du pays, on peut lire comme dans beaucoup d'églises, la fameuse « Oraison pour la paix »

La vaste église se trouve dans un immense enclos où se trouvent réunis nombre de lieux de vie. Plusieurs « salons », plus ou moins en plein air, doivent servir au catéchisme et aux réunions. Les complète un plaisant petit théâtre. Une librairie, qui vend aussi des cadeaux, douceurs et sodas, était ouverte lors de notre visite, mais le « café » situé non loin doit avoir des horaires différents. Un local extérieur est consacré à la sacristie, un autre à l'administration de la paroisse - il était ouvert - et une chapelle est dédiée au Saint-Sacrement, lieu de prière permanent, donc. Il y a aussi un vaste panneau d'affichage et de communication.

Mais ce qui m'a le plus étonné, c'est la crypte, d'abord parce que l'espace ainsi dénommé, situé à l'arrière du sanctuaire, n'est pas souterrain. Ensuite parce que cette crypte (c'est du reste la vocation initiale des cryptes) sert de columbarium, où des centaines de petites cases fermées, portant le nom des familles, permettent d'honorer les défunts.

En cet ensemble de locaux paroissiaux, qui composent un véritable espace de vie, la mort (qui fait bien partie du monde des vivants, très manifestement au Mexique) trouve donc toute sa place, ce qui par parenthèse constitue un opportunité bien commode pour la population, au cœur de la paroisse.

A chaque fois que je passe quelques instants dans les églises et locaux paroissiaux mexicains, j'y trouve de l'activité, par exemple des personnes qui en font l'entretien, qui y prient, qui y tiennent une réunion : une animation qui contraste avec celle des églises qu'on trouve, en France, le plus souvent portes closes.

Ultime réflexion : j'imagine qu'un tel lieu de vie, dans un jardin tropical, doit sembler un espace particulièrement accueillant aux personnes âgées du quartier qui y viennent faire leur promenade et s'y recueillir quotidiennement, à petits pas...

ANECDOTE

Une anecdote qui n'a rien à voir avec le sujet précité, mais que je glisse néanmoins ici.

L'autre matin, je mets mon vélo dans la voiture, descend jusqu'au parking du supermarché, part en promenade avec le VTT dans l'intention, au retour, de faire les emplettes du jour. Tandis que je remets la roue avant dans la fourche, j'observe une femme alternant marche rapide et footing sur le parking, utilisé comme stade de sa culture physique quotidienne. Je saute sur ma bécane et part pour deux heures.

A mon retour, l'un des vigiles en uniforme, chargé de la sécurité du parking, m'attend près de la voiture. Il m'indique courtoisement qu'il tient à ma disposition, au poste de garde, les lunettes que j'avais perdues près de l'auto, et qu'une dame, sans doute la joggeuse, avait ramassées.

Je le suis jusqu'à son local, récupère mes précieuses bésicles et le remercie chaleureusement, me demandant si, sur un parking d'Auchan ou de Leclerc, un garde m'aurait attendu près de la voiture pour me restituer mon bien...

La librairie propose toutes sortes de produits

La librairie propose toutes sortes de produits

Un sanctuaire ouvert sur l'extérieur

Un sanctuaire ouvert sur l'extérieur

Dans la crypte, des centaines de casiers portant le nom des familles.
Dans la crypte, des centaines de casiers portant le nom des familles.

Dans la crypte, des centaines de casiers portant le nom des familles.

Tag(s) : #Vie quotidienne
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