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Quand la démocratie recule devant l'autoritarisme : danger
Cet article va peut-être en irriter quelques-uns, mais il est fait pour...
Dans son éditorial du 10 novembre, le Nouvel Obs, sur le net, et sous la plume de Mathieu Croissandeau, s'inquiète de voir baisser la démocratie dans le cœur des Français et de constater qu'un pourcentage croissant de citoyens aimerait l'instauration d'un régime autoritaire.
Mais pour quoi faire, Grand Dieu ?
Le journaliste cite d'ailleurs Churchill qui, en substance, pensait que la démocratie est le pire des systèmes à l'exception de tous ceux qui ont déjà été essayés. Et il insiste ensuite sur l'impuissance des gouvernants et la perte de crédit, auprès des citoyens, de nos institutions.
Mais pourquoi une telle crise de confiance, un tel mécontentement ?
Sommes-nous vraiment en France au bord d'un gouffre pour vouloir balayer, de manière suicidaire, l'ensemble de notre système démocratique (qui a mis tant de temps à s'élaborer) d'un revers de la main. Alors que nous sommes parmi les pays à l'indice de développement humain le plus élevé (première catégorie de l'IDH soit "très élevé")?
Au lieu de se laisser monter le bourrichon, il faudrait peut-être voir les choses en face et mesurer ce que nous avons à perdre.
Car si rien n'est parfait, en ce pays, et en ce bas monde, notre système fonctionne plutôt pas mal et malgré la crise certains indicateurs économiques sont en hausse ; malgré les déficits, la France garde son crédit au plan international. Bon an mal an, même s'ils sont perfectibles, les grands services de l'Etat assument leurs missions. Dans ce pays, mieux que dans bien d'autres, on est quand même bien soigné, éduqué, informé, protégé, assuré voire assisté.
Le revenu disponible moyen annuel des ménages, alors que l'inflation est jugulée, est passé de 34280 euros en 2000 à 36030 en 2014 avec un pic c'est vrai à 36740 en 2012 puis une baisse tandis que le SMIC passait de 941 euros en 2000 à 1457 en 2015. Allez voir ailleurs...
Ce n'est pas le Pérou (faudrait aller voir au Pérou si c'est mieux) mais ce n'est pas non plus l'effondrement qu'ont connu certains pays en crise ; cependant je ne vais pas vous étourdir avec des chiffres, reconnaissant que ceux du chômage, malgré une modeste embellie, atteignent toujours des records.
Alors, les Français doivent-ils se plaindre autant de ceux qui les dirigent, de ceux de la classe politique, des administrations, qui après tout ne sont que des humains faillibles ? Car objectivement ces Français savent-ils si bien, eux-mêmes, gérer leur petite vie personnelle, régler au mieux les conflits internes de leur ménage et de leur famille, résoudre les problèmes de leur économie domestique ? Je n'en suis pas si sûr.
Les Français ne devraient-ils pas prendre quelque hauteur de vue ? Et se demander si la racine de leurs malheurs ne se trouve pas en eux-mêmes, avant de se lancer dans l'inconnu en sapant les bases d'une société de liberté et de démocratie dont on ne sait par quoi et par qui, après un séisme injustement provoqué, elle pourrait être remplacée !
La récente élection américaine nous démontre hélas qu'un basculement imprévu peut toujours survenir et menacer les valeurs les plus nobles. A nous Français de nous reprendre et de ne pas nous laisser tenter, au nom de ce beau mot de Français, par les sirènes de l'exclusion.
Bien que je ne sois pas inféodé au P.S., je recommande la lecture de cet article expliquant que contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, la France n'est pas globalement un pays en déclin, cliquer ici : http://www.parti-socialiste.fr/blog/non-france-nest-pays-declin/
