Actualisé le 29/09/18 : Le récent incendie d'un abattoir sera à rapprocher de cet article bien qu'il faille attendre les conclusions de l'enquête ; voir l'article du Monde :
L'article qui suit, posté ce matin, a fait l'objet de nombreux commentaires, merci ! Commentaires qui m'ont conforté dans mes idées et je remercie ceux et celles qui ont pris la peine de participer, écrivant parfois des textes assez longs et très intéressants.
Je crois qu'il est utile de diffuser ces opinions de bons sens qui n'ont pas toujours la cote dans les médias recherchant davantage ce qui fait le buzz !
C'est pourquoi je renvoie la newsletter à mes aimables et nombreux abonnés, pour qu'ils n'hésitent pas à diffuser le LIEN de cet article sur leurs blogs et réseaux sociaux, si cela leur agrée bien sûr, merci d'avance.
Avec mes sentiments amicaux à tous
Envie aujourd'hui, c'est l'actu qui m'y incite, de pousser un nouveau coup de gueule, un coup de gueule contre ceux qui protestent avec trop de véhémence, ce qui est paradoxal.

Je m'explique. On peut être un défenseur de la contestation, souvent indispensable en démocratie, et promouvoir la liberté d'expression, base fondamentale de celle-ci, sans en supporter les excès, voire les outrances.
Ainsi, à l'heure où grandit la conscience écologique, à l'époque où l'on se préoccupe justement de la biodiversité et du bien-être animal, on voit apparaître une nouvelle forme d'activisme, signée par les courants végans et antispécistes (le spécisme plaçant l'espèce humaine avant toutes les autres). Cet activisme se manifeste par des agressions et dégradations contre des magasins vendant des produits animaux, notamment des boucheries et poissonneries. Ces attaques contre d'honnêtes commerçants se font de nuit, par des individus masqués de sinistre apparence, faisant penser à de sombres sectes, qui répondent ensuite, aux interviews, en se dissimulant le visage et même les mains, conscients qu'ils ont commis des délits passibles de lourdes peines.
Bien que ne partageant pas l'idéologie végane, (mais pensant qu'elle est une réaction à des excès inverses) je crois qu'elle a le droit d'être largement diffusée par ses adeptes, à chacun ensuite de se forger une opinion, mais je trouve insupportables ces méfaits et pense que dans notre société, il existe bien d'autres moyens d'expression que l'activisme violent.
Je dirai bien entendu la même chose concernant d'autres formes d'activisme, qu'il s'agisse des excès commis par les certains "zadistes" de Notre-Dame-des-Landes, des sabotages des portiques de l'écotaxe par les Bonnets rouges, des agressions contre des personnes commises au non de la lutte contre l'IVG, du vandalisme (récent) touchant de très nombreux radars automatiques contrôlant la vitesse des véhicules… au préjudice du contribuable.
Ma liste n'est sans doute pas complète. Il faudrait parler de certaines attitudes syndicalistes qui participent de l'agression et du sabotage...
Souvent les activistes se croient inspirés par des valeurs supérieures au respect de la civilité ! Le casseur de vitrine vous dira que c'est moins grave que la souffrance animale, c'est peut-être vrai, mais il n'a pas raison pour autant !
Dans notre société où chacun peut s'exprimer en défilant dans la rue, en organisant des conférences de presse, en écrivant des livres et pamphlets, en participant aux blogs et aux réseaux sociaux, en s'inscrivant à un parti, et surtout en usant de son bulletin de vote, ces exactions violentes n'ont pas lieu d'être.
On peut faire campagne contre le tabac sans s'en prendre aux débitants de cigarettes, protester contre les excès des pratiques cynégétiques sans nuire aux huttes, pavillons et rendez-vous de chasse, défendre la tradition de la chasse sans mettre le feu aux installations des parcs naturels(ça s'est vu), combattre dans le domaine des idées un adversaire politique sans dégrader les locaux de sa permanence…
J'ai parlé récemment de la défense du pouvoir d'achat des retraites, mais je n'ai pas proposé d'aller taguer telle où telle administration de l'Etat !
Dans notre société civilisée, bien des formes d'activisme, se substituant à une expression civile et démocratique des idées, sont condamnables. Et condamnées. Je me souvient notamment d'un marin en grève qui avait mis le feu à un ferry !
On peut même, c'est à la mode, critiquer les journaux et médias divers, porteurs d'opinions, pour leurs imperfections, sans pour autant mener une action de commando contre leurs rédactions car attention, messieurs et mesdames les apprentis activistes, votre activité répréhensible rime avec extrémisme et même avec un terrorisme de sombre mémoire !