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Une image valant, dit-on, mille mots, je ne vais pas aujourd'hui pondre un long texte pour évoquer les merveilles de la cité de Oaxaca qui est vraiment une ville d'art et d'histoire, au cœur d'un état où la présence de la culture indigène reste très forte. Une cité qui vaut le voyage.
On peut passer plusieurs belles journées à visiter les monuments religieux et les musées de la capitale de l'état de Oaxaca, le point fort restant certainement l'ancien couvent Santo Domingo de Guzman construit aux 16e et 17e siècle par les Dominicains qui en firent un immense palais, fort bien restauré, où l'on se promène aujourd'hui à travers les multiples salles, galeries, patios, jardins, cloîtres, l'ensemble abritant le très beau musée des cultures de Oaxaca où se trouve une collection considérable d'objets pré-hispaniques - beaucoup de la civilisation mixtèque - , statuettes et bijoux. Le contenu de la tombe N°7 de Monte Alban est particulièrement intéressant, ce qui incite bien sûr à aller voir le site archéologique le plus important de l'état, sur une montagne proche.
Tout l'ensemble amène à découvrir l'art et la manière de vivre des précolombiens. L'église elle-même est admirablement décorée dans le style baroque avec une profusion de statues, de peintures et de dorures. Indescriptible ! Sont également visitables, avec un guide, les jardins qui contiennent une collection de magnifique cactus. Le parvis du couvent est également orné de succulentes.
Santo domingo : un joyau aux multiples facettes
Quant nous sommes arrivés à Santo Domingo, une manifestation de « blouses blanches » avait entraîné pour des raisons de sécurité la fermeture du musée, tandis que le temple restait lui accessible. Nous avons donc dû revenir l'après-midi, non sans avoir profité de ce contre-temps pour aller voir la belle église de la Soledad (Vierge de la Solitude) qui se situe dans un panorama remarquable. Le petit musée religieux ne manque ni de charme, ni d'intérêt. Son atmosphère est si typiquement mexicaine !
La cathédrale de Oaxaca méritait également une visite. Elle est caractérisée par ses grandes orgues, par son ensemble de stalles en bois, réservées aux membres éminents du clergé, stalles qui communiquent étrangement avec le maître autel par une allée protégée, par des barrières de ferronnerie, du bon peuple des fidèles se trouvant dans la nef... On se demande la raison d'être de ces barrières. Le sanctuaire contient aussi de nombreux tableaux.
Sur le Zócalo le Oaxaca, le palais du gouvernement mérite aussi d'être visité car il recèle de vastes peintures murales, mais son entrée occupée par la manifestation du mouvement antorchista – voir précédent article - nous a hélas dissuadé d'y pénétrer, ce qui nous a donné du temps pour visiter les marchés voisins, fort pittoresques et proposant de nombreux restaurants à bas prix. Mais nous avons préféré ceux ouvrant sur la grand-place.
Certes nous n'aurons pas à Oaxaca profité de toute l'offre considérable de la ville en matière de musées et de patrimoine, mais il nous fallait consacrer du temps à la visite du proche site pré-hispanique de Monte Alban, sur une montagne arasée il y aura bientôt 2000 ans, et aussi jouir du spectacle permanent de la rue, notamment en matière musicale, objets d'autres articles à venir sur ce blog.
Oaxaca est une ville inscrite au patrimoine mondial de l'humanité depuis plus d'un quart de siècle : amplement justifié. Au retour, je me suis dit qu'il faudra y revenir car nous sommes loin d'avoir tout vu.
Manifestation de blouses blanches : le musée en est fermé. Mais il a rouvert peu après
Splendeurs de l'église Santo Domingo
La Soledad et son panorama, magnifique
A tous points de vue, le couvent est une splendeur : cloître, décor des galeries, collections pré-hispaniques dont des urnes anthropomorphes, jardin aux cactus sur fond de montagnes pelées