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Et voici la réponse à l'énigme d'hier, je n'aurais donc pas tardé, c'est le sureau
Connaissez mieux le sureau, cadeau de la nature : Gustatif, curatif, voire magique
Chacun connaît ce bel albuste commun que je rencontre souvent lors de mes balades en Bourgogne et dont la variété la plus représentative est le sureau noir dont les fruits en grappes sont aussi sombres que ses fleurs sont blanches, se découpant sur un feuillage abondant.
Si les fruits du sureau noir sont considérés comme comestibles, mais avec prudence, ceux du sureau rouge sont plutôt un peu plus toxiques. Cependant le sureau a bien d'autres vertus que je vais vous résumer, pour vous inciter à plus de recherches, par exemple sur le site Wikipédia. Poussant plutôt sur les terrains riches et eutrophiques, le sureau foisonnant est d'abord un milieu naturel à lui tout seul puisqu'il nourrit et abrite de nombreuses espèces d'insectes, chenilles et papillons et que le fréquentent beaucoup les oiseaux qui y trouvent abri et casse-croûte.
A partir de ses différents éléments, notamment fleurs et fruits, on peut fabriquer du vin, du sirop, de la gelée, de la limonade, de l'eau de vie, du « champagne » (que les producteurs de ce vin vif me pardonnent la citation inopportune) et ses fleurs peuvent être consommées en beignets.
Les jardiniers peuvent fabriquer, à partir de cette plante, par macération, un purin (à l'instar du purin d'orties) aux différentes vertus, notamment pour éloigner les insectes.
Mais ce n'est pas tout. Avec ses baies noires, on peut élaborer de l'encre, et à condition de bien s'y connaître, on peut exploiter les nombreuses vertus médicinales du sureau pour soigner maintes maladies.
Il est, du sureau, un usage moins connu : ses branches creuses contiennent une moelle tendre et homogène, facile à retirer, le tube obtenu étant idéal pour fabriquer des instruments de musique. Par contre, si on ôte le bois sans abîmer la moelle, celle-ci permet de faciliter les coupes pour l'observation des plantes au microscope à tel point que les bâtonnets de moelle sont toujours vendus à cet usage sur l'Internet. Pour reconnaître le sureau noir du rouge c'est assez simple, la moelle du premier étant blanche, et la seconde plus colorée.
Mais de toutes manières, on restera prudent avec la consommation du sureau : sur son site, le centre anti-poison de Lille évoque des cas d'intoxication et déconseille la consommation « non éclairée » de cette plante.
Ah j'oubliai, il y a aussi la baguette magique en sureau que l'on trouve chez Harry Potter… ce qui prouve bien que le sureau a des vertus surnaturelles.
Pour conclure le sureau reste une des merveilles de la nature (une merveille naturelle donc) qu'il faut préserver dans leur ensemble sous peine de perdre d'incomparables trésors !
Le sureau que je représente, ne serait-ce que par sa haute taille, doit être un sureau noir : plus tard j'en observerai les fruits… Et j'y goûterai même pour vous...
J'ajouterai que si vous voulez un sureau dans votre jardin, il suffit d'une bouture : plantez simplement quelques branchettes dans le sol.
PS : le petit sureau hièble est quant à lui toxique.
PS : c'est vrai pour le sureau comme pour d'autres plantes sauvages, n'en faites pas la cueillette au bord des routes fréquentées, car la pollution provenant des pots d'échappement vient s'y déposer !
L'une des photos montre précisément une feuille pour faciliter l'identification