/image%2F0814297%2F20181114%2Fob_b9cb29_diego-rivera-jpgrrrrrrrrrrr.jpg)
A quelque quinze kimomètres de Cuernavaca, il est un coin de nature d'une beauté étonnante, à plus de deux mille mètres d'altitude, au milieu d'une forêt de feuillus et de résineux qui font penser aux Alpes. C'est l'écrin de verdure du petit village de Mexicapa, au cœur d'une véritable petite Suisse mexicaine, là où coulent les sources et les torrents, où chantent les cascades, où les gens du pays élèvent et cuisinent les truites pour régaler leurs hôtes de passage dans des restaurants en plein air.
A Mexicapa, je viens de revenir pour la énième fois. J'en ai certes déjà parlé, mais je ne me lasse pas de son environnement exceptionnel. Cette fois je suis allé un peu plus loin que d'habitude, quittant la grande route de Chalma pour m'enfoncer dans la bourgade, traversant un pont sautant un torrent, rencontrant les enfants, aux tenues pimpantes, se rendant à l'école, atteignant enfin un curieux tronçon de chemin pavé, quasi antique, desservant une école perdue dans ce bout du monde bien vivant.
A noter que pour un cycliste, Mexicapa se mérite. Si la route de montagne est plutôt bien revêtue, elle grimpe sacrément, et pour moi, de notre villégiature, la balade a représenté plus de 600 mètres de dénivelée positive, par le « col de Tlatempa » (appellation personnelle) qui atteint presque 2300 mètres d'altitude.
Mais la récompense est au bout de la route quand soudain s'offre au regard le vallon aux eaux chantantes, dominé par des crêtes flirtant avec les 3000 mètres d'altitude.
Cependant, au Mexique, ce n'est pas le froid que l'on rencontre sur ces hauteurs, mais seulement un peu de fraîcheur : j'y suis arrivé les bras nus à 8 h 30 du matin, en janvier, alors qu'une bonne partie de la forêt était dans l'ombre du versant, tant les pentes sont fortes dans cette région où la végétation dissimule, au bord de la route, de redoutables précipices. Les gens du pays, qui répondent cordialement aux bonjours, sont par contre plus chaudement couverts car ici, 10 ou 15 degrés, cela paraît très frais, quand la neige ne blanchit jamais les montagnes qui les entourent en ces latitudes tropicales.
Le petit village d'environ deux cents âmes est traversé par le rio Tembembe qui trouve sa source dans la chaîne volcanique transversale à environ 3500 mètres d'altitude. Ce cours d'eau d'une cinquantaine de kilomètres alimente en aval le lac du El Rodeo proche du site archéologique de Xochicalco.
Toujours est-il qu'en ce beau pays du Mexique, qu'on imagine surtout sous l'aspect de déserts brûlants, les forêts ombreuses et les eaux vives ont de quoi surprendre...
Et moi j'espère vous avoir fait rêver...
