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Coléoptère bien connu de la famille des chrysomèles, le doryphore, venu d’Amérique, est craint pour ses ravages dans les cultures de pommes de terre. Je n’en ai pas vu depuis longtemps mais il se rencontrait dans les années soixante et un spécimen m’a permis de réaliser un « exploit » à l’époque où l’usage du microscope me passionnait, quand je réalisais des préparations durables pour l’observation entre lame et lamelle.

J’avais déjà traité des fragments d’insectes ou encore de petites espèces mais avec l’épais coléo jaune rayé de noir il paraissait difficile d’en faire un objet transparent ; si mes souvenirs sont bons, il fallait d’abord extraire de la carapace chitineuse les muscles et viscères, par un long bain dans de la potasse caustique, puis par un lavage à l’eau distillée. Le but : inclure l’insecte dans une résine, le baume du Canada non compatible avec l’eau d’où une déshydratation à l’alcool à 90° puis absolu que je remplaçais par de l’alcool à 95° plus facile à trouver. Avec de l’essence de lavande je rendais moins opaque la carapace ayant conservé ses détails. Un séjour dans du xylol devait éliminer l’alcool avant l’inclusion dans la résine qui mit plusieurs jours à sécher : j’avais réduit l’insecte massif à une chose quasi à deux dimensions, l’épaisseur n’excédant pas le quart de millimètre, et ce sans l’écraser, entre les deux lames transparentes !

Et cette « diapo » de coléo, prise au scanner, ne s‘est pas dégradée depuis soixante ans ! Je l’ai observé avec mon vieux microscope Optico qui m’avait coûté un demi-salaire (à un peu plus du SMIC) afin de remplacer mon petit mono-objectif d’ado… Les prix ont baissé mais la perf’ est toujours là !

DA

Tag(s) : #INSECTES
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