Les nouveaux moyens de paiement sont bien pratiques, et si l'on utilise moins de chèques, les cartes bancaires, les paiements sur Internet, les règlements par téléphone, ont tendance à réduire beaucoup la place de l'argent dit liquide. Bien que sonnant et trébuchant.
On peut même, maintenant, payer sa place de parking avec un smartphone. La pandémie que nous subissons a eu tendance, pour des raisons d'hygiène, à amplifier le phénomène, et j'achète parfois mon pain avec une carte sans contact bien que la somme soit petite, ce qui évite la manipulation d'argent.
Si bien que souvent, quand je n'ai pas de courses à faire, je peux me balader sans le moindre centime en poche. Avant j'avais de la monnaie pour m'offrir un café, ce qui est devenu impossible. Inutile donc de me menacer du classique "la bourse ou la vie!"
Cela fait donc des mois, à cause de la Covid-19, que je n'ai pas sollicité un distributeur de billets.
Mais cette régression du numéraire à ses limites. Récemment il me fallait une pièce 50 centimes pour regonfler mes pneus de voiture sur une aire de lavage. Et ce matin, alors qu'une personne sans doute sans-abri assise sur le trottoir me tendait sa sébile, je n'ai pas trouvé une piécette à lui offrir, et il ne disposait pas de terminal à carte bleue j'imagine!
Il va donc me falloir retourner au distributeur de billet et ensuite faire de la monnaie chez un commerçant car par ce grand froid ce n'est pas le moment de refuser une obole à qui en a besoin...
* L'obole est une petite offrande mais aussi une unité de monnaie en Grèce antique