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C'est le moment, quand les balades prennent un tour répétitif, de s'intéresser aux détails. Et de s'en régaler les yeux.
Ainsi je passe souvent devant la haute fontaine Saint-Lazare, d'époque Renaissance, qui se trouve à proximité de la cathédrale d'Autun. Mais remarque-t-on toujours le groupe sculpté du 15e siècle qui l'orne à son faîte ? Il mérite un coup de zoom et représente, décrit le livre "Autun, ville d'art et d'histoire" un "pélican s'ouvrant le ventre afin de donner à manger à ses petits" ce qui peut évoquer le sacrifice et l'eucharistie...
Et bien sûr nous rappelle le fameux poème d'Alfred de Musset dont voici quelques vers :
Alfred de Musset - Le sacrifice du Poète
- Lorsque le pélican, lassé d’un long voyage,
- Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
- Ses petits affamés courent sur le rivage
- En le voyant au loin s’abattre sur les eaux.
- Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
- Ils courent à leur père avec des cris de joie
- En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
- Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
- De son aile pendante abritant sa couvée,
- Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
- Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ;
- En vain il a des mers fouillé la profondeur ;
- L’Océan était vide et la plage déserte ;
- Pour toute nourriture il apporte son cœur.
- Sombre et silencieux, étendu sur la pierre
- Partageant à ses fils ses entrailles de père...
- (Emprunté à Wikipédia)