Chemin de la Mine
D'ici il faut savoir partir de bon matin
Pied frileux mais manteau serré sur la poitrine
Par la fraîcheur du jour au chemin de la Mine
D'où le regard s'embrume au vieux quartier d'Autun
Quand le brouillard s'accroche au fier rempart romain
Jusqu'aux tours estompées, jusqu'à la cathédrale
Quand le clocher saillit de la couleur d'opale
Le givre se dépose au talus du chemin
La vie comme endormie par la rosée gelée
S'est figée. Pétrifiée toute la gent ailée
Qui hier gazouillait en plein été indien
Attend que le Soleil perçant enfin s'allume
La réchauffe au dedans de ses légères plumes
Tandis qu'enfin mon pas retrouve un meilleur train.
D.-A.
Autun le 14 novembre 2020 (sonnet irrégulier)