Si j'en parle ici c'est parce que c'est une mesure bonne et exemplaire, dont peuvent ou doivent s'inspirer ceux qui ne le pratiquent pas encore.
Je reçois un courriel de la rédaction du Journal de Saône et Loire à Autun (dont je suis l'un des correspondants de presse) m'indiquant qu'à partir de ce lundi 16 mars, toute l'équipe de l'agence pratiquera le télétravail, donc chacun derrière son écran, à domicile.
Pour empêcher le covid-19 de progresser, c'est une bonne initiative même si ça ne facilite pas le travail des correspondants et journalistes qui apprécient généralement par dessus tout le fait d'être sur le terrain, d'être témoins de l'événement.
Les auteurs d'articles récupéreront donc les renseignements par messagerie électronique, ainsi que des photos, et pratiqueront les interviews par téléphone.
Il est précisé dans le mail que "Pour vos reportages (ceux maintenus ou d’initiative) je vous invite à prendre toutes les précautions possibles en ne sortant pas de chez vous et en limitant les contacts (se faire envoyer les photos, appels téléphoniques etc…)"
Bien sûr on peut imaginer qu'en cas d'événement grave, quand une présence sera exigée, les journalistes professionnels se déplaceront en prenant bien sûr de grandes précautions.
Cela dit, pour une rédaction, c'est bien triste d'avoir une machine à café sans personne autour....
J'ajouterai, en vieux journaliste, qu'en pareille circonstance, il y a 50 ans, sans moyens modernes, nous aurions eu bien du mal (à La Voix du Nord) a réaliser un journal quand il fallait envoyer au siège du quotidien les photos tirées sur papier et les textes, tapés à la machine, par enveloppe hors-sac déposée à la gare, quand je ne disposais, en bureau détaché, que d'un téléphone manuel, pas de portable à l'époque, les appels passant par une des opératrices des PTT dont je finissais par connaître le prénom...
D.A.