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J'aime bien, en expression journalistique, trouver un soupçon de culture classique, source d'inspiration qui manque quelquefois à d'aucuns, mais pas chez Laurent Joffrin, éditorialiste de "Libération" dont je lis régulièrement la lettre politique, que je reçois par e-mail, merci à Libé ! J'en ai déjà parlé ici...
J'ai trouvé bien de la saveur à l'une des dernières lettres, sous le titre "L'Ouvrage de Penelope" alors que Penelope Fillon " peine à convaincre de son travail de collaboratrice parlementaire" - selon France Info - à la barre du tribunal correctionnel de Paris.
Loin de vouloir accabler qui que ce soit, je prends néanmoins plaisir à citer le texte de Laurent Joffrin, il est savoureux :
"Erreur : on lui reproche d’avoir employé son épouse fictivement pour une somme totale qui avoisine le million d’euros. C’est toute la différence.
Au fond, les Pénélope ne se ressemblent pas. Pour endiguer l’ambition de ses prétendants, Pénélope, l’épouse de l’industrieux Ulysse, défaisait la nuit le travail qu’elle effectuait dans la journée. Elle rendait fictif un travail réel. Celle de l’industrieux Fillon doit rendre réel un travail qu’on juge fictif. La tâche est plus malaisée.
Le procès permettra aussi, on l’espère, d’éclaircir une petite affaire dans l’affaire : la thèse du complot politique contre le candidat,"
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Ma conclusion :
Mais toujours est-il que dans ces domaines sensibles et complexes concernant les sphères du pouvoir, le travail judiciaire s'apparente parfois au nettoyage des écuries d'Augias, cinquième des douze travaux d'Héraclès. En invoquant bien sûr Thémis tenant les plateaux de sa fameuse balance...
D.A.