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Coronavirus, quand les étrangers fuient une ville totalement bouclée

Étrange coïncidence, c'est au moment où je lis "l'Île des oubliés" de Victoria Hislop y évoquant la terrible réclusion des lépreux crétois au début du XXe siècle que grandit en Chine l'épidémie de coronavirus provoquant en région de Wuhan le bouclage de dizaines de millions d'habitants, brutalement coupés du monde, mis en quarantaine et en faisant comme dit par France Info et France 2 une ville de « pestiférés ».

Si les Chinois, cantonnés chez eux, ne peuvent plus quitter la ville, il n'en sera pas de même pour les ressortissants étrangers, notamment français et américains bénéficiant d'une possibilité de rapatriement. Pour ce qui concerne les Français sont prévus équipe médicale dédiée dans l'avion et quarantaine à leur arrivée, isolement jusqu'à l'expiration de la période de possible incubation, soit deux semaines.

Bien sûr nous n'avons pas à juger, et nous pouvons bien comprendre, ce désir d'échapper à ce qui pourrait devenir (ou non...) un enfer.

Mais il semble quand même que cette fuite pose un problème éthique ; alors que les autorités chinoises misent beaucoup sur le bouclage d'un vaste secteur pour contenir, dans l'épicentre, l'épidémie qui fait de plus en plus de morts, s'organisent donc des dérogations qui même avec mille précautions, constituent - quand même – une certaine faille dans le système de sécurité.

Humainement, on ne peut aussi que penser que les partants abandonnent, de fait, les amis, voisins, collègues, collaborateurs du cru qui resteront à Wuhan dans une atmosphère, de plus en plus irrespirable, de panique grandissant.

De tous temps, en période de maladies, comme la trop fameuse peste, ceux qui tentaient d'y échapper risquaient d'être à l'origine de nouveaux foyers d'infection à l'extérieur de la zone bouclée, cela dit, sans faire non plus le procès de ces compréhensibles évacuations...

Autre idée qui vient à l'esprit, même en l'absence d'éléments vérifiés : si des étrangers sont autorisés à quitter la région de Wuhan, ne peut-on pas imaginer, dans ce pays au pouvoir si fort, qu'il y aura des exceptions concernant quelques autres privilégiés locaux triés sur le volet ? Mais ce n'est, évidemment, qu'une simple hypothèse dans laquelle prudemment je ne me hasarderai point davantage.

Selon les informations recherchées sur le net, il n'y aurait, au moment où j'écris, aucun cas de corona virus au Mexique, bien qu'il y ait eu quelques suspicions vite écartées. Par contre il y a des cas confirmés de maladie chez son grand voisin du nord. Les frontières ne sont pas infranchissables

Tag(s) : #coronavirus, #Chine, #étrangers, #fuir
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