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Tout est relatif, le cône actuel du Popocatepetl a 23 000 ans, ce qui est peu en âge géologique, mais ce qui est énorme à l'échelle humaine !

 

 

Il est des dates qui, plus que d'autres, permettent de mesurer le temps qui passe, voire de mettre les choses en perspective chronologique.

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Ainsi puis-je me dire, derrière ma barbe presque blanche, que dans mon métier je n'étais déjà plus un débutant il y a  cinquante ans  passés, que j'ai "couvert" Mai 68, eh oui (!), que je suis entré, tout en douceur, dans la cinquième décennie de ma vie maritale et bientôt conjugale, que je n'ai plus changé une couche-culotte depuis des dizaines d'années (mais que je n'ai sans doute pas oublié, c'est comme le vélo), que les générations se sont fièrement ajoutées aux générations dans un mouvement semblant s'accélérer à la manière du temps qui coule. A quand la cinquième ?

Ainsi puis-je mesurer que, dans l'acte d'écrire, l'expérience et la réflexion ont compensé la rapidité et la vivacité, qu'en matière d'activités physiques la marche et la bicyclette (sport assis) remplacent avantageusement la course à pied encore possible, mais devenue plus pesante, tandis que les performances ont tendance à s'amenuiser insensiblement mais bien réellement...

Ainsi puis-je parfois méditer sur l'approche de l'inexorable échéance qu'une certaine hygiène de vie (certes imparfaite) voudrait faire reculer sans qu'il soit possible de la sauter ! Car on a  beau chercher à se maintenir le mieux possible physiquement et intellectuellement  au fil des lustres, viendra forcément le jour où l'on ne sera plus que l'ombre de soi-même.

Une ombre...

Fort heureusement, à ce cruel phénomène de l'âge qui croît inéluctablement, à cette usure contre laquelle il y a peu à faire,   il existe une antidote. Ce remède, cette panacée,  c'est l'amour, l'amour qu'on porte et l'amour qu'on reçoit, l'amour que l'on échange, qu'il soit conjugal, amical, familial, fraternel, filial, paternel ou maternel, l'amour qui, lui, peut ne pas prendre une ride, l'amour faisant songer que le vieillissement est une vraie chance car tout le monde, vus les mille accidents possibles de la vie, n'a pas forcément le bonheur de vieillir, le bonheur de sentir ses forces décliner, le bonheur de voir son esprit s'embrumer, ses articulations se raidir, ses organes paresser, mais aussi son cœur s'ouvrir plus grand à de petites choses auxquelles autrefois il ne prêtait peut-être pas attention. 

Allez ! Un an de plus ? Souhaitons encore à la vie d'être toujours plus belle, à la manière du bouquet d'un feu d'artifices qui en signale pourtant, hélas,  le terme ! Comme le mot "fin" d'un beau film...

Vous aurez peut-être deviné

que je suis aujourd'hui à mon énième vingt-six du mois de décembre ...

Tag(s) : #temps qui passe
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