Bien des informations, qui me hérissent le poil, m'amènent à penser que s'amplifie un certain pourrissement de notre société, ce que démontre un fait-divers d'aspect anodin : dans la nuit de lundi à mardi, une station-service des Yvelines a fait l'objet d'un bug informatique ce qui a permis à nombre d'automobilistes, bien informés par les réseaux sociaux, d'aller faire le plein d'essence sans bourse (ni carte de crédit) délier et sans remords : car pour eux il ne s'agissait que d'une vulgaire aubaine.
Eh bien ! Non ! C'était de la grivèlerie, du vol, dont certains devront répondre, à leur grande surprise car la police survint. Mais ce qui est grave, c'est cet absence de sens moral de la part de gens qui sans doute ne se considèrent pas comme des délinquants, qui font partie de la société des gens se croyant et prétendant honnêtes.
Après ces manquements sans culpabilité ressentie, il ne faut pas s'étonner de dérapages bien plus graves, quand le ministre qualifie d'imbéciles, le mot est faible, des sauvages qui tendent des guets-apens à la police, l'accueillent à coups de mortiers, et mettent le feu à un centre culturel, ou à une école, qui en un mot établissent le règne de la violence dans les environs de la Capitale.
Nous sommes là en pleine criminalité ! A mettre en perspective avec les graves délits, des pillages, commis à l'occasion des manifestations des gilets jaunes par les casseurs dont la facture se monte à au moins 200 millions d'euros, et dont une minorité des auteurs paieront, le reste étant à la charge du contribuable... Déplorable impunité.
Faut-il s'en étonner alors que d'aucuns considèrent le convoyeur de fonds ayant dérobé plus de 11 millions d'euros comme un nouveau Robin des Bois, récemment évoqué dans les médias car le solde de son butin reste introuvable ?
Mais ce “héros”-là, du moins, a purgé une peine de plusieurs années de prison. Il a cependant été libéré alors que 2,5 millions d'euros se trouvent toujours dans la nature...
D.-A.