Réflexion entendue, après une longue sécheresse, alors que derrière la maison, le carré d'herbe pelée s'émaille de diverses plantules et fleurettes :
« Après la canicule, la pelouse n'est vraiment pas belle, plein de mauvaises herbes y poussent, on va bientôt y mettre du « sélectif » pour obtenir enfin un vrai gazon ».
Un pesticide quoi !
Ainsi il ne suffit pas d'être généralement bien inspiré en matière d'environnement pour comprendre qu'une pelouse naturelle, même peu esthétique, ou un morceau d'ancienne pâture, c'est quand même un petit coin d'une biodiversité si menacée aujourd'hui, avec des papillons, des abeilles, et des pissenlits à préparer en salade au printemps.
Et que chacun a donc sa contribution à apporter, que les millions de propriétaires de jardins détiennent un bout d'Amazonie en miniature à propos duquel ils ont des pouvoirs et aussi des devoirs!
Manquait la photo pour résumer tout cela : je l'ai trouvée dans la banlieue de Lille où devant une demeure, ceinte d'une haie de rosiers, une pelouse non tondue (sciemment ou pas) ressemblait plutôt à un champ de foin non coupé. Magnifique !
Garder une bonne partie de son gazon en friche et ne le faucher que deux fois par an, voilà qui serait une bonne idée, non ? C'est ce que font déjà certaines collectivités territoriales, Autun, par exemple, près du plan d'eau du Vallon...