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Une sortie pédestre, par très beau temps, le 1er juin, m'a quelque peu déçu alors que pourtant la météo était idéale et les bas-côtés du chemin abondamment fleuris, surtout d'ombelles.

En effet j'ai trouvé que les insectes, et notamment les papillons, volaient peu, alors que nous sommes en Bourgogne, près du Morvan, dans une région où la biodiversité devrait être davantage épargnée qu'ailleurs... Il est grand temps, donc, d'y veiller, si nous ne voulons pas connaître de « Printemps Silencieux » titre de l'ouvrage de Rachel Carson qui lança une première alerte écologique en 1962 à propos des dégâts des pesticides, de leurs risques pour la santé, de leur effet nocif sur les insectes et oiseaux. 1962 c'était l'époque où, âgé de 15 ans, je vivais ma pleine passion de l'entomologie, l'époque où dans la région de Lille, je rencontrais de magnifiques insectes dont la plupart doivent être raréfiés aujourd'hui.

Toujours est-il que dans les bois proches d'Autun je n'ai pas rencontré grand chose de significatif d'une belle biodiversité, sinon les longicornes que je vous montre. Vue leur « position » je n'ai pas pu déterminer les coléoptères accouplés, je ne voulais pas les déranger, mais je puis préciser qu'ils étaient assez grands, environ 25 mm.

Quant au solitaire, sur le macadan, qui risquait de se faire écraser par une auto (je l'ai pris et déposé dans l'herbe) il était très lent, et il m'a semblé qu'il devait s'agir de la Lamie tisserand ou Lamia textor, lequel serait ici et là en voie de disparition. Cette espèce peut dépasser, pour le corps, les 3 cm de long. Elle a tendance à se montrer assez lente...

Mais il me vient un doute, ce pourrait être aussi Morimus asper, le Morime rugueux, au caractéristique liseré blanc entre tête et thorax? J'opterai bien pour cette seconde hypothèse. La détermination de certains insectes n'est pas toujours aisée

Voir ici un précédent artice :  http://monpetitjournaldicietdailleurs.over-blog.com/2017/07/un-beau-longicorne-utile-a-la-foret.html

A savoir que les longicornes, ou capricornes, ou cerambicidae, sont des coléoptères donc à métamorphoses complètes dont beaucoup sont xylophages, les larves creusant des galeries dans le bois mort ou vivant. Même s'ils peuvent être considérés comme nuisibles, ils sont à protéger d'autant plus que le manque de bois mort les menace.

Il faut pour eux laisser pourris quelques chablis !

Les adultes se nourrissent de quelques débris végétaux ou savourent le pollen, c'est pourquoi on les rencontre souvent sur les fleurs.

Alors si vous croisez un longicorne, respectez-le d'autant plus qu'il est totalement inoffensif.

J'ai eu aussi le plaisir de rencontrer des géotrupes forestières, de la grande famille des bousiers, eux aussi menacés par les produits qu'on fait ingérer au bétail...Les géotrupes courent sur les chemins, sont inoffensives mais souvent écrasées bêtement d'un coup de pied, épargnez les, ce sont des agents de salubrité de la forêt.

Merci de partager le lien de cet article si vous aimez la nature

Beaux longicornes, mais printemps silencieux !
Beaux longicornes, mais printemps silencieux !
Beaux longicornes, mais printemps silencieux !
Tag(s) : #insectes
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