/image%2F0814297%2F20181114%2Fob_b9cb29_diego-rivera-jpgrrrrrrrrrrr.jpg)
Pour nous amoureux d'art sous toutes ses formes il y avait de quoi être heureux et fiers de voir au Mexique l'exposition rétrospective d'un grand artiste français, Brassaï, son nom d'origine étant Gyula Halász, en un palais des beaux-arts qui est sans doute le plus prestigieux du Mexique, le palacio de Bellas Artes à Mexico.
Né en 1899 en Transylvanie, Brassaï est mort à Beaulieu-sur-Mer en France en 1984. 1984, c'était l'époque où je m'apprenais à réaliser des tirages en noir et blanc ! Brassaï avait choisi de se faire naturaliser français.
S'il était un très grand photographe qui avait en particulier rendu toute l'âme des rues parisiennes, c'était aussi un peintre, un sculpteur, un cinéaste, un dessinateur, un médailleur, un écrivain...
Vivant à Paris dès 1903 c'était donc un artiste aux multiples facettes, ayant magnifiquement, en noir et blanc, évoqué le Paris obscur et interlope, mais ayant aussi su utiliser superbement la lumière, les reflets, les formes, les matières : quel travail émouvant et invitant à détailler chacune des deux cents œuvres présentées dans plusieurs salles du palais prestigieux Bellas Artes de Mexico.
Ainsi qu'on le voit dans cette exposition, Brassaï s'intéressait à tout, de la mode à la haute société en passant par le monde des intellectuels et des artistes de son temps qu'il avait fréquentés.
Cinéaste il avait remporté un prix à Cannes pour « Tant qu'il y aura des bêtes »
Éclectisme encore avec son Graffiti, fruit de trois décennies de recherches, qui propose le graffiti comme une forme d'art brut et primitif.
L'exposition visible jusqu'en juin propose sous le nom de El Ojo de Paris (L'Oeil de Paris) une douzaines de thèmes comme les personnages, Paris de jour et Paris de nuit, le Minotaure, les graffitis, les lieux et les choses, les plaisirs, la société, les rêves, le corps féminin, la rue, ainsi que des portraits d'artistes et d'écrivains
Rassemblement des œuvres d'un grand témoin de son temps qui fut aussi parmi ses acteurs !
Un grand moment à conseiller, donc, au Palacio de Bellas Artes... qui ne pourra que faire vibrer bien des visiteurs français et toucher évidemment le public mexicain qui aime souvent à se tourner vers la France
A noter que la prise de photos n'était pas permise dans le cadre de cette exposition. J'ai donc illustré cet article d'une part avec des cartes vendues par Bellas Artes, d'autre part avec des images cueillies sur le net, dont sur le site du palacio de Bellas Artes : que les hébergeurs de ces reproductions en soient remerciés, en espérant que ce modeste article apportera à Brassaï quelques admirateurs... supplémentaires
ET MAINTENANT JE VOUS LAISSE ADMMIRER
Par D. Arnaud
