A Nîmes, tout près des fameuses arènes deux fois millénaires, le nouveau musée de la Romanité (la romanité étant la civilisation romaine antique et aussi l'ensemble des pays touchés par cette civilisation) ne pouvait qu'intéresser un Autunois, même d'adoption...
Alors qu'Autun la bourguignonne a été désignée comme (petite ?) soeur et émule de Rome, et possède encore un patrimoine prestigieux dans le domaine de la romanité, Nîmes fait évidemment figure de grande soeur !
Le nouveau musée, superbement habillé d'un drapé de verre ondulé, au coeur d'un jardin archéologique, ne pourrait faire l'objet d'une description complète ici, cet article n'ayant pour but que de donner l'envie d'y passer la journée, ne serait-ce que pour découvrir combien l'archéologie, dont quelques secrets y sont livrés, par exemple ceux de la restauration d'une statue, peut apporter à la connaissance des anciennes civilisations.
Une belle démarche didactique donc, bien que l'on puisse aussi se contenter d'être charmé par la beauté des objets exposés.

Ce musée est une vitrine exceptionnelle pour les impressionnantes collections archéologiques nîmoises.
Outre les expositions temporaires, le parcours permanent est l'occasion à travers environ 5000 œuvres, choisies parmi bien d'autres, de revivre 2500 ans d'histoire car les objets usuels et œuvres d'art sont mis en scène à l'aide des divers moyens de la technologie moderne dans un bâtiment grandiose aux lignes épurées mettant en valeur les irremplaçables témoins du passé.
De la période gauloise à la romaine et même au Moyen-Age c'est donc un voyage dans le temps permettant de découvrir différents aspects de la vie quotidienne, de l'urbanisme, de l'architecture, et de l'art, l'intérieur des riches demeures étant donc révélé, par exemple par la mise en évidence de précieuses mosaïques qui disent beaucoup sur l'époque de leur réalisation méticuleuse, tout comme les inscriptions honorifiques intéressantes à décrypter.
Bien sûr après avoir admiré ce haut lieu nîmois, un Autunois ne peut que rêver d'une création du même type dans sa ville et pourrait même l'imaginer dans les environs du temple de Janus, de l'autre côté de l'Arroux, où les fouilles récentes ont révélé des vestiges importants, notamment d'un théâtre, qui pour leur protection et leur pérennité ont été recouverts d'une gangue de terre, mais pourraient devenir la base d'une structure muséographique...
Mais retournons plus au sud où cette visite accomplie, avec Angéla et Manu, fut suivie, le lendemain par une autre découverte, celle du musée d'art qui porte le nom de Fabre à Montpellier. Il ne s'agit pas de l'entomologiste, mais ce fut une tout autre forme d'enchantement.
Ci-après, extrait du site du musée https://museedelaromanite.fr/le-projet-du-musee et propos de Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes
Par Dominique Arnaud