Musée Brady............................
La photo de l'édition d'hier de ce petit journal représentait une partie de la collection religieuse importante de Robert Brady dont la visite de la maison-musée est incontournable à Cuernavaca, surtout en ce moment où dans le centre historique, à cause du dernier séisme, ni la cathédrale, ni le palacio de Cortés, ne sont hélas visitables, car en grands travaux.
On trouve donc de nombreux touristes étrangers, dont pas mal de Français, à la maison de Robert Brady qui vécu là, pendant plus de 20 ans, dans une « casa » typiquement mexicaine, entouré de son importante collection d'oeuvres d'art ou d'artisanat représentant diverses civilisations et amassées lors de ses pérégrinations.
Natif des Etats-Unis d'Amérique en 1928 cet artiste peintre et designer était un grand voyageur qui s'est installé au Mexique en 1962 et dont la demeure est restée intacte après sa disparition, telle qu'il l'avait restaurée et aménagée avec infiniment de goût.
On retrouve donc la disposition des pièces qu'il a aimées, qu'il s'agissent des chambres, salles de bain, salons, ou de la magnifique cuisine.
On y dénombre environ 1300 objets de tous types, que je ne vais pas lister, bien sûr, mais dont je représente quelques uns : meubles, tapis, sculptures, masques, textiles artisanaux, nombreux tableaux dont ceux de Rivera, de Tamayo, d'Orozco, etc... sans oublier Siqueiros qui avait son vaste atelier à Cuernavaca
Frida Kahlo nue par Diego Rivera est très émouvante.
Il y a même une charmante statuette représentant Joséphine Baker vêtue de sa simple ceinture de bananes !
La Casa Museo de Robert Brady est donc d'un charme fou dont suivent quelques images qui ne reflètent qu'imparfaitement la richesse d'un lieu magique se trouvant adossé à l'arrière de la cathédrale cinq fois séculaire. Cette maison est un reflet remarquable de la diversité des cultures mexicaines et mondiales. Et elle perpétue la mémoire de son créateur.
Merci d'excuser la faible définition des images, due à un certain manque de lumière dans des pièces où - à juste titre - le flash n'est pas admis.
Un mot pour conclure : j'ai observé l'attitude peu raffinée de nombreux touristes qui au lieu d'admirer avec respect ces lieux de mémoire ne pensent qu'à poser en premier plan et donc à se photographier mutuellement dans ce décor, allant jusqu'à s'asseoir sans vergogne sur des meubles que bien sûr l'on se doit de respecter en ne les touchant pas. Quelle vulgarité, quel sans gêne et quel risque de détériorations si tout le monde faisait de même!
Par Dominique ARNAUD