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Une information, publiée ce matin dans le Journal de Saône et Loire m'inquiète au plan écologique : le moustique-tigre, vecteur de maladies, ayant été signalé dans un lotissement du département de Côte d'Or, c'est la "grosse artillerie" qui a été utilisée contre l'insecte, décision qui aurait été prise par le ministère de la Santé, selon le journal, utilisant la pulvérisation de deltaméthrine, ce qui oblige à fermer les fenêtres, rentrer le linge et les jouets, etc...Il faut savoir que le produit ne tue pas QUE les moustiques, mais aussi d'autres insectes, dont les abeilles, et aussi les poissons, les invertébrés aquatiques et j'ajouterai hélas : etc.
J'ai pensé à l'ours de La Fontaine qui "casse la tête à l'homme en écrasant la mouche" alors qu'une habitante du quartier traité signale que les toutes sauterelles sont mortes.
Certes il faut faire de la prévention contre certaines maladies et lutter contre leurs vecteurs, mais allons-nous faire disparaître toute la faune entomologique parce que quelques moustiques-tigres se baladent, peut-être même pas contaminés. Je ne condamne personne, les autorités sanitaires ont sans doute de bonnes raisons, mais il y a de quoi être inquiet. Le sujet mérite réflexion et débat.
Ce qui est sûr c'est que, d'une part, il y a d'autres moyens de lutter contre les moustiques, et que d'autre part on peut se protéger des piqûres avec des répulsifs et moustiquaires, et aussi en ne laissant nul récipient d'eau stagnante près des maisons (hormis la pose de pièges-pondoirs).
Je crains aussi que des moustiques-tigres ne survivent à des épandages qui auront totalement détruit les populations de papillons et l'hyménoptères. Allons nous vers un "printemps silencieux" ?
La mesure serait-elle disproportionnée ? J'attends des précisions de mes amis écologistes !
Enfin je noterai que j'ai déjà évoqué le problème des tiques de plus en plus nombreuses dans nos forêts, et vecteurs de graves maladies, mais que je n'ai jamais préconisé à leur encontre l'épandage massif d'insecticide dans les sous-bois ! Mais plutôt la préservation des grands équilibres qui permettent de gérer les populations de rongeurs, porteurs de tiques
