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Un fort donjon dominant le capricieux Vidourle, Sommières
J'ai parfois l'impression de revivre la tradition séculaire d'aller de châteaux en châteaux, sacrée balade dans l'Hexagone, les uns faisant assaut de luxe, les autres représentant surtout des places fortes militaires, mais tous racontant, avec plus ou moins d'éloquence, des pages de la grande histoire ou des tranches de la vie d'autrefois.
C'est ainsi qu'une balade vélocipédique matutinale m'a amené à longer les vieilles pierres du château de Sommières dans le Gard : contraste entre le raidillon conduisant ensuite à un autre château, celui de Villevielle du XIe siècle, et la plane voie verte qui mène jusqu'au bord du Vidourle, profond fleuve cévenol aux terribles crues.
Vidourle dont le pont construit au 1er siècle par l'empereur Tibère se devait être défendu, ce qui fut entrepris il y a un millénaire, le château seigneurial original, voir encadré, ayant ensuite connu la domination royale avec Louis IX, futur saint Louis.
Ce bel édifice dominant la ville d'une cinquantaine de mètres n'a pas, ensuite, cessé d'être transformé, dominant la cité de son puissant donjon et de la chapelle royale castrale.
C'est donc par un itinéraire aussi verdoyant que méridional qu'on atteint Villevielle, dont la côte (l'itinéraire carrossable) est fameuse chez les cyclistes car le village est situé à plus de cent mètres d'altitude, ce qui explique aussi la présence d'un oppidum gallo-romain, témoin antique dont la région est riche.
A Sommières ne pas manquer le lundi soir les Estivales, moments festifs et gourmands autour des vins de la région. Le vélo autorise bien de petits excès... Dans le bel arrière-pays d'un rivage fort fréquenté
