Cela fait plusieurs années, à Cuernavaca, qu'une jolie hirondelle, assez différente d'allure des hexagonales, vient nous annoncer le printemps, arrivant sans prévenir, repartant de même, s'abritant pour un certain temps sur notre terrasse, protégée par la dalle de l'étage supérieur.
Protégée en effet du vent, de la pluie éventuelle, et des prédateurs. Elle s'installe en équilibre sur un piton qui fut longtemps entouré d' une ébauche de nid ; laquelle ébauche terreuse d'un nid avait été supprimée par les travaux de rénovation de la peinture. Heureusement l'artisan avait laissé en place le clou recourbé, et la fidèle hirondelle, point dépaysée pour autant; est venue s'y reposer il y a quelques jours, attendant pour s'installer la tombée de la nuit, et repartant discrètement à l'aurore.
Une modeste représentant de la faune locale, moins prestigieuse que celle admirée récemment en Basse Californie, mais à laquelle nous nous sommes attachés. Le soir, notre présence sur la terrasse ne l'inquiète plus, alors que les fidèles roselins, prêts semble-t-il à nicher, car déjà très actifs, s'envolent encore à notre approche.
J'imagine que, quand son propre nid sera achevé, notre hirondelle ne fréquentera plus ce dortoir jusqu'à l'année suivante...

Mais ce n'est pas tout !
Quelques jours après, mais au coeur de la journée, notre hirondelle est revenue, toute folle, en compagnie d'une autre qui a tenté de monopoliser le piton ! La nouvelle venue était plus menue, avec le ventre plus clair. Dimorphisme sexuel? avions nous affaire à un couple ? Une histoire qui sera peut-être à suivre ...