Une petite rupture avec la série sur la Basse Californie,
retour donc à Cuerna...
La reproduction en deux temps des fougères arborescentes !

On peut, à Cuernavaca, « herboriser » sur la terrasse élevée d'un centre commercial. La preuve ? Ces grandes plantes, qu'un étourdit pourrait prendre de loin pour de petits palmiers avec lesquels d'ailleurs elles s'harmonisent bien, ce sont des fougères, et pas n'importe lesquelles, des fougères arborescentes, donc en forme d'arbres, supportées par un tronc massif.
Généralement tropicales, les fougères arborescentes nous viennent du fond des âges et sont de très nombreuses espèces. J'en avais vues à l'île de la Réunion, lors d'un reportage en océan Indien, en pleine forêt, où elles étaient à juste titre considérées comme des végétaux préhistoriques et bien davantage, bien avant l'origine de l'homme : elles ont en effet peu évolué en plus de 100 millions d'années et l'on en retrouve des fossiles dans les couches du Carbonifère, si bien qu'on les considère parfois comme des dinosaures végétaux ! En sont remarquables les frondes en forme de grosses crosses qui vont bientôt se dérouler, à l'instar des fougères non arborescentes de France, plus fluettes.
Les fougères sont des plantes sans fleurs, mais qu'est ce qui les distinguent de nos arbres, tous plantes à fleurs, même aux corolles discrètes ?
Eh bien c'est la reproduction en deux temps : la fougère lâche des spores minuscules, situées en dessous des feuilles, non sexuées, qui germant vont donner un prothalle, petite lame verte possédant des organes mâles et femelles. Je résume bien sûr. L'organe mâle libère des genres de spermatozoïdes ayant besoin d'une goutte d'eau pour progresser, qui vont féconder l'oosphère donnant naissance à une nouvelle fougère. Vous vous en seriez douté ?