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Quand on déjeune dans un restaurant mexicain, il est rare de ne pas être abordé par une personne qui tente de gagner sa vie en faisant le tour des tables, y proposant des services, comme le cirage de chaussures, ou de petits lots de marchandises qui peuvent être classiques comme des bonbons, du chewing-gum, des ceintures, de petits bijoux, de menus souvenirs, ou encore, ça m'est arrivé, un sac d'un kg de haricots… Généralement ces petits vendeurs ambulants n'insistent pas et donc ne provoquent pas de gêne, et si certains établissements les interdisent, d'autres les tolèrent gentiment.

Ce préambule pour vous montrer la photo que m'a envoyée l'ami Jean-Claude qui déjeunait au restaurant Los Colorines de Tepoztlan quant un vieux monsieur lui a proposé un petit sac de quatre avocats pour 20 pesos. Bien sûr Jean-Claude en a profité pour bavarder avec cet homme de 85 ans qui lui a indiqué qu'il mange régulièrement les avocats de son verger près de Yecapixtla (la cité de la cecina)  et garanti que si les avocats sont petits, les noyaux le sont aussi, ce que Jean-Claude a vérifié par la suite. Ainsi l'octogénaire préfère aller au devant du client que l'attendre dans la rue, activité qui le maintient en forme pendant que le reste de la famille s'occupe de la petite exploitation agricole : « Il m'a d'ailleurs proposé de venir visiter son verger » a conclu Jicé.

Lequel a ensuite tiré le portrait de l'intéressé, avec son autorisation bien sûr, pour me l'envoyer. Gracias. 

A cette anecdote j'en ajouterai une autre vécue à quelques jours d'intervalle dans le même village « magique ».

Nous nous intéressions aux bijoux originaux, et de qualité, d'une boutique artisanale tenue par une jeune femme, quand une petite dame très âgée est rentrée dans le magasin, les mains chargées de bijoux de pacotille, pour nous proposer de petits bracelets en perles de couleur à dix pesos soit moins de 50 centimes d'euros. On imagine mal, en France, l'intrusion d'un vendeur de montres à la sauvette chez un horloger-bijoutier ! Mais à Tepoztlan, cette forme de concurrence n'a posé aucun problème à la commerçante qui n'a pas perdu son sourire et a laissé faire, aimable tolérance. Nous avons acheté une bricole à la vieille dame avant de faire, bien sûr,  une autre emplette un peu plus coûteuse dans ce commerce ayant, lui, pignon sur rue. Et chacun en a été gagnant. Une histoire d'humanité plutôt exemplaire, n'est-ce pas ?

Photo ci-après : le restaurant Los Colorines mérite bien son nom !

 

Vendeurs ambulants : le sourire en prime
Tag(s) : #Commerce ambulant, #Mexique, #Avocats
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