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C'est aujourd'hui la Chandeleur et à défaut de retourner ce dimanche au village magique de Tepoztlan (excursion néanmoins prévue pour une autre occasion à venir) je propose à mes fidèles abonnés la réédition de l'article paru il y a deux ans, à l'occasion d'une fête familiale et réellement haute en couleurs.
Fête qui est l'occasion de déguster des tamales dont les Mexicains raffolent tandis que dans l'Hexagone on fera sauter les crêpes porte-bonheur.
A ce propos, j'ai trouvé sur le net une explication quant à l'origine des crêpes de la Chandeleur, je cite : " Il y avait d'abord cette très vieille fête païenne pour célébrer l’allongement de la durée du jour, et donc un commerce plus prospère. On y mangeait des genres de crêpes censées symboliser le soleil. "
Ici ce sont les tortillas, galettes de maïs, qui prennent la même forme ronde ! Utilisées à toutes les sauces !
En tous cas, en terre aztèque, ces jours-ci, l'Astre du jour ne fait pas défaut...
A propos des tamales : "Le tamal est une papillote amérindienne pré-hispanique. Le tamal est un nom générique donné à plusieurs plats d'origine indigène. Il est généralement cuit à la vapeur, enveloppé dans des spathes de maïs, feuilles qui protègent l'épi de maïs."
J'y ai goûté, c'est plutôt bon mais je n'en suis pas fan ! Par contre j'aime l'aspect pittoresque de sa vente dans la rue sur les trottoirs quand les Mexicains le propose brûlant, car gardé au chaud dans une marmite, sur un réchaud fumant.
A Tepoztllan, une pieuse Chandeleur en famille (article du 7/2/2018)
à pareille époque.
La cérémonie avait déjà pris une certaine importance en la paroisse Maria Inmaculada de Cuernavaca. Cependant, au village magique de Tepoztlan c'est à une célébration de grande ampleur que nous avons pu assister, une fête familiale, bon enfant, qui a pris un sens spécial puisqu'elle a eu lieu en plein air, à côté du couvent et de son église séculaires sinistrés, toujours fermés au public pour cause de séisme, celui du 19 septembre dernier.
Près d'une heure avant la messe solennelle de midi, le 2 février, sous un soleil tropical, nous avons vu converger, venant de toutes les localités alentours, des dizaines puis des centaines de personnes, accompagnées de groupes de musiciens en uniformes de mariachis. Toutes ces personnes, de tous âges, hommes et femmes, portaient, qui dans un panier, qui dans une chaise de bois, qui dans les bras, un ou des poupons de toutes tailles, de tous styles superbement habillés de dentelles et broderies, poupons représentant le Niño, l'enfant Jésus. Ils apportaient aussi des brassées de fleurs, parfois des cierges et aussi de l'encens.
Bientôt, il n'y eut plus assez de places assises, mais maintes personnes s'étaient munies de chaises pliantes, voire de tables pour y poser les niños. Quand le sanctuaire en plein air, abrité par de grandes toiles, devant l'autel, fut archi-plein, de nombreuses personnes prirent encore place sous les arbres dans l'immense atrium à l'herbe brûlée par la sécheresse.
C'est après une aubade par les groupes de mariachis que la cérémonie religieuse, comprenant une messe, put commencer, occasion pour les prêtres de rappeller, à environ un millier de fidèles, et à encore davantage de précieux poupons qui allaient être bénis, le sens liturgique de la présentation au temple et de la purification de Marie. Il rappela aussi que l'église dans l'enceinte de laquelle nous nous trouvions était la mère des nombreux sanctuaires des environs de Tepoztlan.
Je laisse les images complèter la relation de la célébration d'un événement emprunt d'une merveilleuse douceur, en présence aussi de nombreux petits enfants et bébés, une douceur qui est le reflet d'un « autre » Mexique, familial, amical, bien différent de celui que nous restitue hélas, parfois, la rubrique des faits-divers.
Après cette bénédiction grandiose, les niños dios sont conservés précieusement. Mais après la messe la fête n'est pas terminée car on va déguster en famille les tamales accompagnés d'atole (voir article de l'année dernière)
A savoir qu'à Tepoztlan on trouve des réparateurs spécialisés qui restaurent avec beaucoup d'habileté des niños parfois fort anciens.
