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Une bénévole tient table ouverte pour les chiens des rues
Me baladant le matin dans la ville de Cuernavaca ou dans les villages proches, je remarque souvent que les chiens divagant, pour ne pas dire errant, sont légions. Rarement agressifs, ils ne me posent pas de problèmes, moins en tous cas ceux qui gardant un territoire aboient et me montrent quelquefois les dents, sans rien faire de plus alarmant d'ailleurs.
L'autre jour, flânant du coté du quartier Atzingo, j'ai remarqué, contre un mur, une mangeoire propette, où s'alimentait un chien de petite taille. J'ai fait demi-tour pour voir cela de plus près, provoquant la fuite de l'animal tandis que sortait de sa maison une dame venant approvisionner en eau et en croquettes ce « restaurant » destiné à la gente canine. Cette aimable personne m'a expliqué qu'elle nourrit ainsi, chaque jour, les vagabonds à quatre pattes très nombreux dans le quartier, notamment les canidés mais aussi quelques petits félins, les chats n'hésitant pas à se fournir dans la gamelle des chiens.
Les chiens sont très nombreux ici, abandonnés dans la rue, ils n'ont pas de maison et se nourrissent dans les poubelles, c'est pourquoi je les approvisionne en croquettes, m'a-t-elle expliqué. Beaucoup viennent de la barraca (ravin) voisine et ils sont plus d'une trentaine à fréquenter régulièrement la mangeoire m'a précisé cette personne qui achète donc, à cette fin, au moins 25 kg de croquettes par semaine.
Je lui ait fait remarqué que cela devait lui coûter beaucoup d'argent mais elle m'a répondu, en montrant le ciel, que le bon Dieu le lui rendra.
Si je n'en doute pas, je ne suis pas sûr que cette méthode, employée de manière individuelle sans le concours d'une association, soit la meilleure pour résoudre le problème des animaux familiers livrés à eux-mêmes.
Cependant on ne peut que louer cette générosité et ce grand coeur, en espérant que la démarche n'aboutira pas, à la longue, à une fâcheuse prolifération.
Mais franchement, comment peut-on laisser sans émotion ces ventres vides crier famine ?
En tous cas je tire mon sombrero à cette amie des animaux!