
Le Point, le Monde, Le Parisien, Le Figaro, Les Echos, France Info, les chaînes de télé, il suffit, de taper dans son moteur de recherche, le nom de cet homme politique de premier plan et Google, à travers les grands titres précités, vous dirige sur toutes les rumeurs d'une vieille affaire de harcèlement sexuel, voire d'agression, classée depuis longtemps.
Je parierais bien qu'après ce déferlement médiatique, il n'y aura probablement pas de suite judiciaire, tout ce scandale reposant sur les révélations d'un magazine nouveau-né, pas encore paru, qui trouve là un moyen miraculeux de sortir d'un anonymat où il aurait du rester…
Mais le problème, c'est que malgré l'absence de suites judiciaires, c'est qu'en dépit de l'absence de preuves et de condamnation, l'homme politique en question et sa famille seront définitivement salis. Malgré le soutien du chef du gouvernement qui n'y peut rien, pas davantage que dans une histoire précédente. Malgré sa riposte médiatique.
Je suis un ardent partisan de la liberté d'expression, j'accepte donc l'idée que dans certains cas, un article puisse être écrit avant toute mise en examen sur une affaire à condition que les accusations reposent sur des faits étayés. Nous en avons eu l'illustration lors des dernières élections présidentielles où il y avait impératif d'actualité.
Mais dans le cas que j'évoque ici, je crois bien qu'il était urgent d'attendre, qu'il n'y avait pas à se précipiter sur une information non vraiment fondée ; les grands titres de la presse craindraient-ils tant ce qu'on appelait dans ma jeunesse journalistique un ratage ? Mais là, je crois qu'ils ont plutôt raté leur coup, qu'ils auraient mieux fait de tourner comme le recommande le sage, de tourner 7 fois leur langue fourchue dans leur gueule de vipère.
Il aurait toujours été temps de parler de l'affaire si elle avait trouvé, ultérieurement, quelque fondement. C'est une règle déontologique.
D'autant plus que d'aucuns ont trouvé le moyen d'évoquer, en prime, la mémoire d'une victime supposée, d'une petite fille d'un ancien président de notre République. Voilà qui est juteux, ça va faire vendre du papier ! Pathétique !
Tout cela ne vole pas haut, et les vrais défenseurs de la liberté d'expression considéreront aussi que celle liberté d'expression n'est pas la licence et qu'elle doit avoir des limites…
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N'hésitez pas à vous exprimer en commentaires, mais si vous dépassez les limites, je vous « censurerai » et surtout, SVP, n'écrivez pas de nom... Je serai sans doute le seul média à ne pas tomber dans ce travers.