
Bientôt des petits robots volants pour remplacer les abeilles ?
« Elles sont livrées, plus manifestement que nous, aux mains d'une volonté qui peut anéantir ou modifier leur race et transformer leurs destinées. Elles n'en suivent pas moins leur devoir primitif et profond. » Cette phrase prémonitoire, lourde de sens, écrite il y a plus de cent ans par Maurice Maeterlinck dans « La Vie des abeilles » prend toute sa signification aujourd'hui alors que ces précieux insectes, dont on ne mesure qu'insuffisamment le caractère essentiel de la mission, risquent de disparaître de la surface de notre planète.

Deux paires d'ailes, un aiguillon, six pattes et la faculté de récolter le meilleur des fleurs, les abeilles ne nous apportent pas que les produits de leurs ruches si bien organisées, miel, cire, pollen ou propolis. Le véritable trésor qu'elles nous offrent, c'est leur rôle (notamment des abeilles sauvages) dans la pollinisation des plantes car sans ces magiciennes ailées et zélées favorisant le reproduction sexuée des végétaux, la majorité d'entre eux disparaîtraient, et ce serait quasiment la fin de la vie sur Terre.
C'est pourquoi, tout comme la lutte contre le réchauffement climatique, n'en déplaise à Monsieur Trump, la lutte contre la disparition à court terme des abeilles doit être considérée comme une priorité. Leur préservation devrait donc se trouver en tête des programmes de nos gouvernants, lesquels sont bien loin d'accorder, à notre environnement et à la survie de la nature, la place qu'ils méritent. Même quand on a le ministre prétendu ad hoc...
Maints pesticides continuent à être autorisés ou tolérés alors que bien des mesures en faveur de la vie font l'objets d'aménagements, d'amendements réducteurs ou de délais. Délais si longs qu'ils finissent par rendre les mesures inefficaces, remettant à après-demain ce qu'il aurait fallu réaliser avant-hier, l'actualité nous en apportant d'ailleurs la preuve chaque jour.
Il est grand temps que dans les sphères du pouvoir l'on sorte, de dessous les piles empoussiérées, les dossiers capitaux pour notre avenir, avant qu'il ne devienne indispensable d'inventer de petits robots volants pour remplacer les hyménoptères devenus fossiles.