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A Cuernavaca, au sud du Mexique, nous avons rattaché la mémoire de Stéphane, notre frère et beau-frère, et de Françoise, notre belle-soeur, à une petite chapelle extérieure se trouvant dans l'atrium, tropical par sa végétation, de la cathédrale de Cuernavaca, un superbe sanctuaire de l'époque coloniale, vieux de quasiment 5 siècles.
A la mémoire de Stéphane et Françoise, à pareille époque, nous ravivons chaque année la flamme du souvenir et nous évoquons les belles personnes, trop tôt disparues, qu'ils étaient. Stéphane était un véritable artiste doublé d'un caricaturiste qui illustrait souvent mes textes et c'est à lui que j'avais dédié ce blog à sa création en 2013, il y a quatre ans. Outre ses qualités humaines, Françoise, journaliste de valeur, était une soeur et une consoeur à la fois !
Mais cette année, malgré notre bonne volonté, nous n'avons pas pu aller jusqu'à la petite chapelle où nous avions déposé leur photo.En effet, la cathédrale de Cuernavaca n'est plus accessible depuis le séisme du 19 septembre. Ce sanctuaire, qui était en travaux de rénovation, fort bien menés, a été fortement secoué, et si elle est toujours debout, sa tour-clocher, notamment, présente d'inquiétantes fissures (il y a peut-être d'autres dégâts ailleurs), et c'est pourquoi les autorités ont défini un périmètre de sécurité.
On peut imaginer qu'il faudra beaucoup de temps pour que la grande église du diocèse retrouve sa vie permanente et les dégâts qu'elle a subis sont désolant au regard du beau travail de rajeunissement qui y est entrepris. La messe ne peut être célébrée que dans un sanctuaire secondaire de l'atrium, ( Nuestra Señora del Carmen), mais nous avons trouvé une autre petite chapelle - à ND de Guadalupe - pour y allumer une bougie symbolique du souvenir, offrant aussi une obole à cette paroisse qui a souffert du pire tremblement de terre qu'ait connu, de mémoire humaine, Cuernavaca. Laissant des dizaines de familles dans la douleur, parfois dans le dénuement.
A Cuernavaca où après la désolation, après les deuils, la vie reprend très vite. A la Mexicaine ! Qu'étaient colorées les catrinas, élégants squelettes féminins du Jour des Morts, qui égayaient, oui égayaient!, le Zocalo (la grand-place). Qu'étaient souriants ces musiciens ardents qui donnaient l'aubade devant les restaurants. Je crois qu'en ce trois novembre, Stéphane et Françoise auraient beaucoup aimé !
