COPIE D'ECRAN :

VOICI UN TEXTE UN PEU LONGUET, MAIS C'EST DIMANCHE
Je renvoie ma newsletter pour informer que la réponse de Stef sur cet article se trouve ici, on y trouvera un lien vers un article de Jean-Louis :
http://stef0263.eklablog.com/l-ethique-est-alimentaire-reponse-a-dominique-arnaud-a132516512
Avant de reprendre le fil des découvertes patrimoniales mexicaines je vais aborder un thème sérieux, et sujet à controverse, de manière quelque peu décalée, non dans le but d'apporter les réponses (quoique…) mais plutôt de poser les questions, en espérant ne pas heurter ceux et celles dont l'opinion est déjà faite.
Végétariens, végétaliens, végans, la préoccupation de l'alimentation humaine est un des sujets les plus traités et débattus sur l'Internet, sur les sites et sur les blogs, parfois avec passion. Parmi les motivations qui sont à l'origine de ces manières de vivre en développement, deux paraissent essentielles :
- le souci éthique de ne pas exploiter, ni faire souffrir les animaux. Et aussi d'envisager une démarche écologique. Souci fort honorable.
- le souci de préserver sa propre santé, et celle de sa famille, certains produits d'origine animale étant jugés plus néfastes que les produits végétaux. Préoccupation légitime.
Ainsi les végétariens s'autoriseront des aliments que refusent les végétaliens qui utilisent des produits que rejettent les végans, ces derniers n'acceptant aucune exploitation animale, ni pour manger, ni pour s'habiller, ni pour leurs loisirs.
DU CANNIBALISME AUX VEGANS
Ce qui m'incite à réfléchir à quel niveau chacun se situe sur l'échelle des dons de la nature consentis à l'homme dominateur, omni-présent, toujours croissant en nombre, car en la matière, les sensibilités humaines sont bien différentes.
Nos grands-ancêtres se mangeaient joyeusement entre eux et je crois bien que le cannibalisme n'a pas totalement disparu ; mais, en même temps, aujourd'hui d'aucuns hésitent à éplucher – ou même à écorcher – une banane en s'interrogeant sur la souffrance possible des végétaux que nous consommons. Eh oui !
Voici donc les questions à poser :
Vaut-il mieux manger du singe que de l'homme ?
Vaut-il mieux manger de la vache que du singe ou du chien ?
Vaut-il mieux manger une moule qu'un poussin, gober une huître qu'un oeuf ?
Vaut-il mieux manger une châtaigne qu'un oursin ?
Vaut-il mieux manger un fruit qu'une racine, une tige qu'une graine ?
Vaut-il mieux manger une bouillie à l'argile crayeuse qu'une purée de pommes de terres...car est insupportabe le long cri de la patate dans le presse-purée ?
Vaut-il mieux écraser et même broyer sauvagement l'amande dont on extrait le lait que traire la vache qui pourtant en est soulagée?
Est-il acceptable d'effeuiller sans émotion un coeur d'artichaut ?
Je rappelle qu'il ne faut pas oublier que l'homme, avant d'hésiter à manger des oiseaux et des mammifères, a dévoré sans vergogne ses semblables et sur tous les continents...
Tout est question de civilisation.
UNE PARABOLE
En fait, si je vous demande tout cela, c'est que j'ai imaginé la réponse, et tant pis si elle est irrationnelle. Car ce n'est qu'une parabole.
On dit toujours que l'homme a besoin de « racines » ; je croyais que ce n'était que culturel, que patrimonial, mais non ! Aux biologistes de se mettre au boulot. Car si les humains étaient dotés de racines, et de radicelles, ils les planteraient dans la terre, se nourriraient dans l'humus, pomperaient avec icelles l'eau de pluie, et donc ne tueraient plus les animaux et les végétaux ; ils deviendraient comme Philémon et Baucis, retrouvant une vie simple et sans excès, et ils vivraient dans une union totale en symbiose avec la nature ! Propos farfelu ? Pure utopie ?
Il y aurait pourtant un avantage supplémentaire, les humains n'auraient plus besoin de se déplacer et de brûler dans leurs bagnoles de l'énergie fossile. La terre redeviendrait une forêt, mais une forêt humaine d'où disparaîtrait la pollution. Je rêve. L'humanité serait faite de plantes et d'arbres, voire de roseaux pensants (mais c'est là que le bât blesse) ...
REVEIL BRUTAL
Arbres, plantes, roseaux pensants, que viendraient brouter les herbivores, les biches et les gazelles, lesquels – hélas - se feraient toujours dévorer par les grands carnivores, retour à un nouvel Eden, CQFD… Alors merci, si leurs idées se généralisaient, à tous ceux qui voudraient changer l'ordre des choses établi depuis des siècles, merci aux apprentis sorciers qui ne mesurent peut-être pas les conséquences à long terme de leurs options, options qui finalement ne correspondent sans doute pas au grand principe de la nature voulant que chacun mange et/ou soit mangé, l'homme étant en bout de chaîne, merci aux adeptes du tout végétal comme aux militants du comité de défense des fruits et légumes qui ne manquera pas, un beau jour, d'être créé, si ce n'est déjà fait !
Pour ne prendre qu'un seul exemple des conséquences envisageables, j'évoquerai le bocage, magnifique type de paysage, d'une grande richesse écologique pour peu qu'on ne l'empoisonne pas aux pesticides.
Eh bien, cette forêt linéaire entourant des prairies fleuries, que j'aime en Boulonnais comme en Autunois, elle n'aurait plus de raison d'être, elle ne serait plus entretenue, si l'élevage des bovins, des ovins, des caprins, des équidés disparaissait. Et comment l'élevage pourrait-il continuer sans débouchés ni justification économique ?
Je n'en dirai pas davantage, ce ne sont que des interrogations... Mais je conclurai néanmoins que la bonne voie est sans doute celle du juste milieu visant à éviter tous les excès en matière de consommation animale. Et à respecter les diverses tendances.
J'imagine que ce sujet sérieux traité avec un peu de fantaisie suscitera la réflexion et est susceptible provoquer la polémique ; alors merci de vous exprimer, en commentaires -ils sont bienvenus-, en restant courtois et tolérants, car j'ai horreur d'utiliser (ce serait dommage) le coup de ciseau du modérateur, modérateur qui, quel que soit le contenu de son assiette, reste un ami indéfectible de la nature.
Pour infos :
http://www.insolente-veggie.com/24289992/
Bien d'autres sites sur le net abordent ces questions.