J'ai évoqué hier mon essai sur macadam, pentu ou non, de mon nouveau « VTT de route ». Voici la suite de cette prise en main concernant, cette fois, mon nouveau « vélo de route tout terrain » (rassurez-vous, c'est la même machine) qui a fait ses premiers kilomètres sylvestres dans les espaces déserts mais bien vivants de la forêt de Planoise qui au sud d'Autun surplombe la cité éduenne.

Il faut savoir que la forêt de Planoise, trois mille hectares, n'est qu'un des massifs boisés proches de la sous-préfecture de la Saône et Loire. Trois mille hectares qui représentent donc le stade, ou un des stades, des randonneurs et des coureurs à pied, sans oublier les vététistes qui y disposent d'itinéraires balisés, et aussi de pistes de descente réservées aux plus audacieux – à partir de la croix de la Libération -.
Je ne m'y suis pas risqué, me contentant de profiter d'un très beau milieu naturel au sous-sol de granite sur le versant nord, et fait de grès et d'argile sur le plateau qui jouxte celui d'Antully, plus agricole.
La forêt de Planoise, intéressante au plan biologique, comprend des futaies anciennes où l'on trouve hêtres et chênes sur les pentes nord, et aussi aulnes, charmes et frênes ; ça change des excès de résineux...
Cette forêt est parcourue de routes et aussi de nombreux sentiers, peu boueux, souvent caillouteux, parfois hérissés de grosses pierres, ou encore recouverts de sable grossier (issu du granite). Souvent, le milieu du sentier est occupé par une bande herbue qui stabilise un peu les cailloux. C'est dire qu'avec un vélo, les plaisirs sont variés sur des itinéraires plutôt accessibles.
Cette forêt possède des chemins idéaux pour les vététistes, des chemins qui de plus se dégradent peu.
Alors comment s'est comporté le Cannondale ? Avec sa suspension avant et ses grandes roues équipées de pneus aux aspérités accrochant bien je n'ai pas eu de mal à franchir toutes les petites difficultés qui sur une autre machine auraient pu me déséquilibrer. Les grandes roues gomment un peu les inégalités du terrain tandis que la gamme étendue des braquets permet d'envisager les côtes avec sérénité. Il est donc donc démontré qu'un plateau unique à l'avant, tout en simplifiant le vélo, permet quand même un bon étagement des braquets (développements). Sur sentier on utilise toujours des braquets plus petits que sur route, et dès le macadam retrouvé, j'ai eu plaisir à pousser une pointe !
Le guidon de grande amplitude confère de la précision au pilotage et surtout il fait que l'on ressent moins les chocs dans les mains, qui en la circonstance n'ont pas souffert. La selle équipant le vélo se fait oublier ce qui est un signe de qualité.
Premières impressions bonnes et je pense que ce vélo multi-usages pourrait me permettre de grimper un grand col sans problème. Donc passer partout dans le Morvan