Quand la pluie menace à Autun il ne faut pas se priver de sortie car l'averse peut bien ne jamais survenir. C'est ainsi que l'autre matin je suis passé entre les gouttes, comme on dit, par un temps très gris qui m'a plutôt inspiré une sortie en forêt.

Et des forêts, privées ou publiques, ce n'est pas ce qui manque ici, à la porte du Morvan dont j'aime gravir les hauteurs, par exemple celle du massif d'Autun qui se trouve exactement au sud de la cité éduenne.
Les espaces sylvestres sont si vastes que je n'en connais pas tous les sentiers ce qui m'apporte le plaisir de m'y perdre, et de m'y retrouver bien sûr.
C'est ainsi qu'ayant pris la D256 vers la Porolle (suivez-moi sur une carte IGN, c'est une rude côte) j'ai pris à gauche, en pleins bois, vers la clairière du Tronchet, d'abord sur une piste de macadam, puis sur un beau sentier caillouteux ayant espéré qu'il me conduirait à la D120 reliant Autun à Broye. Cependant, au Tronchet, une erreur d'orientation m'a fait emprunter un sentier moins confortable qui m'a conduit jusqu'au mur et à une des portes de l'immense domaine de Montjeu dont le superbe château est protégé par une clôture en pierres de plus de 10 km de tour, appréciant au passage le charme de la Grande Pâture agrémentée d'une pièce d'eau. De là une voie étroite mais goudronnée m'a acheminé un peu plus haut que prévu sur la D120, au lieu-dit l'Hôtel et j'ai pu constater ensuite que j'avais finalement emprunté un raccourci !
Le comble, c'est que cette erreur d'itinéraire (pas vraiment d'ailleurs car j'avais suivi le seul balisage VTT) m'a fait manquer la traverser du Bois du Mont d'Arnaud ce qui aurait été amusant vu mon patronyme…
Toujours est-il que j'ai beaucoup apprécié ces espaces naturels fort peu fréquentés par les promeneurs, et dont l'ombre humide des futaies est enchanteresse. On y respire une atmosphère extraordinaire. Je n'ai rencontré qu'un passant, un cavalier étranger, qui m'a demandé son chemin, et malgré mon erreur, je crois l'avoir correctement renseigné.
En fait dans ce pays de petites montagnes, il n'est généralement pas bien grave de s'égarer, et le plus dommage serait de s'en priver !
A noter qu'à l'arrivée, ma monture à deux roues avait bien besoin d'un coup de chiffon humide !