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Dans cette superbe cité médiévale bourguignonne c'est forcément la sérénité que nous avons trouvée puisqu'un méandre d'une jolie rivière, le Serein, sert d'écharpe à son ancienne enceinte fortifiée dont beaucoup de tours demeurent.
Sérénité mais un peu trop car nous avons été étonnés d'y voir si peu de monde le dimanche 2 juillet, au début des vacances d'été, tandis que certains coins de ce lieu classé « un des plus beaux villages de France » semblent - un peu - à l'abandon.
Un beau village qui a tout d'une ville, ce qu'elle était au temps où à la frontière du riche duché de Bourgogne, Noyer sur Serein était d'une grande importance stratégique, ce dont témoignent encore les vestiges de son château, et aussi ses portes monumentales, d'Avallon, (ou porte peinte car elle était ornée de blasons peints), et de Tonnerre, qui datent du 13e siècle...
C'est avec plaisir qu'on flâne le long du cours d'eau ou encore dans le réseau de ses rues médiévales, empruntant des passages couverts pittoresques, aboutissant à de jolies places aux noms significatifs comme celles de la Petite Etape aux Vins, du Grenier à Sel, du Marché au blé, qui témoignent de la vie intense d'autrefois. Les fleurs et plantes foisonnent un peu partout, parfois d'une jolie manière sauvageonne.
Aujourd'hui ces lieux sont animés par plusieurs restaurants et par des boutiques d'artisanat et de produits du terroir.
Je ne vais pas vous détailler chaque façade mais il faut savoir qu'on y trouve beaucoup de séculaires maisons à pan de bois (14e et 15e siècles), aux charpentes souvent fort bien repeintes, dont sont admirablement conservés les sculptures et décors multiples. A remarquer aussi la monumentale église du 15e siècle, de style gothique flamboyant, et le Saut Parabin à l'ancienne place d'Armes, du côté du château. Saut Parabin comme « Abjure ou tu pars à bain » dit l'excellent petit guide offert par l'office de tourisme, car pendant les guerres de religions les protestants qui ne voulaient pas renier leur foi étaient menacés d'être jetés, du parapet, dans la rivière coulant en contrebas. On aurait compté quelque 162 jets dans la rivière en cette époque troublée et meurtrière...
Autre évocation originale, celle de la tour de la Cave au Loup où un loup égaré serait tombé... à moins que ce nom n'évoque les cris des prisonniers qu'on y torturait. Ce qui fait frémir aussi...
Mérite également une visite le charmant musée consacré aux arts populaire, naïf et brut sur lequel je reviendrai en images
Pour conclure, encore un petit regret : que ce magnifique village en soit pas indiqué et balisé au départ de l'autoroute puis de Nitry, car il le mériterait autant de pub que d'autres lieux touristiques de cette région au patrimoine hors du commun.
Précision, le jour de notre visite, le temps était gris ce qui n'a pas favorisé le relief des photos. Mais la beauté est quand même au rendez-vous
