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Même si elles ne valent pas en prestige le fameux Popocatepetl qui enchante mes matins mexicains, la région d'Autun est riche de la proximité des vieilles montagnes érodées du Morvan dont, de ma fenêtre, je vois le point culminant, au nord-ouest. Lui, au moins, est accessible. Et visible de loin grâce au balisage de ses hautes antennes le distinguant des cimes voisines.
Il s'agit du Haut-Folin, 901 mètres d'altitude, et plus de 600 mètres au dessus du lit de l'Arroux dont je dois traverser le pont pour gagner les plus importantes hauteurs de Saône-et-Loire.
Certes ce massif boisé n'est pas très escarpé, mais à vélo, il faut quand même aimer grimper pour atteindre ce sommet peu spectaculaire mais situé en pleine sylve, dans un environnement magnifique, pour lequel je crains, tant les coupes de bois sont actuellement importantes dans le Morvan. Il faut bien exploiter cette ressource traditionnelle, certes, mais aussi se souvenir du vers de Ronsard : "Ecoute, bûcheron, arrête un peu de bras" ...
Une bonne moitié du chemin, par la grand route de Château-Chinon, en tout 29 km, se fait en terrain relativement plat, puis la départementale qui devient forestière, se redresse dans un univers jamais envahi par la foule. Maints ruisseaux dévalent les pentes dont l'un alimente un fort joli lac de barrage (accès interdit) et en cette saison, les bas côtés sont fleuris. J'ai déjà pas mal écrit sur cette ascension, articles à retrouver en utilisant le moteur de recherche de ce blog, et je ne rentrerai donc pas dans les détails, sinon pour dire que le retour, 31 km en prenant la route de Saint-Prix, mais en tournant à gauche, avant ce village, vers la Grande-Verrière, est particulièrement séduisant. Voir une carte détaillée de l'IGN.
Pour les amateurs je vous indiquerai à quelle allure j'ai évolué dans ces sites enchanteurs : Exactement 16 km/h à l'aller, ce qui doit être mon record bien que je n'aie pas forcé, et 24 km/h au retour, car je suis prudent dans les descentes...
Les photos représentent dans l'ordre le départ d'Autun, dans la brume, en croisant les bovins factices d'un rond-point et les vaches bien réelles de la campagne ouatée puis des aspects de la forêt d'altitude balisée pour les randonneurs de tout poil.
Vous y verrez aussi l'un des pylônes sommitaux du Haut-Folin, et le mégalithe du sommet, photographié cette année sans la mention du lieu et de l'altitude, panneau qui a curieusement disparu depuis mon dernier passage.
Enfin une image du retour avec le village de la Grande-Verrière et sa haute église.
Il est prudent dans ces altitudes de se munir d'un petit casse-croûte et d'une boisson car on ne trouve pas de buvette à chaque carrefour forestier, surtout quand on décolle à 6 heures du matin !
Inévitablement je reviens parfois sur des sujets déjà traités les années précédentes, mais l'atmosphère, le texte, les photos sont toujours nouveaux et reflètent un autre moment ; et puis ces nouveaux textes sont également écrits à l'intention des nouveaux abonnés !
