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Aussi étonnant que cela puisse paraître, je ne connaissais pas encore ce petit musée pourtant tout proche de la maison, puisque situé rue Saint-Nicolas à Autun, en basse-ville. Son jardin à l'ambiance romantique est un havre de paix sur lequel veillait un gros chat paisible qui m'a laissé faire quelques photos, tant dans la galerie couverte, telle un cloître soutenu de piliers, qui abrite de nombreux objets, que dans la chapelle datant des 11e et 12e siècle et qui est très remarquablement ornée.
Cette chapelle, base du musée lapidaire depuis le 19e siècle représente l'essentiel de ce qui reste de l'hôpital médiéval Saint-Nicolas et Saint-Eloi qui fut fermé au 17e siècle, en un lieu qui lors de fouilles deux siècles plus tard révéla les vestiges d'une rue antique, pierres romaines dont tout le sous-sol d'Autun est d'ailleurs truffé.
La muséographie est très simplifiée, mais des documents à disposition permettent d'identifier la majeure partie des pierres présentées datant de diverses époques et notamment de la période gallo-romaine, du temps d'Augustodunum donc et aussi du Moyen-Âge.
Ainsi découvre-t-on statues, colonnes, chapiteaux ornés, mosaïques, dalles et fragments de monuments funéraires, fontaines, sarcophages, épitaphes et inscriptions à déchiffrer, nombre de figures gravées dans la pierre me paraissant fort intéressantes à décrypter. Quant à la belle statue masculine datant du 1er ou du 2e siècle après J.C., elle pourrait être celle de Mercure...
Un petit musée lapidaire de belle valeur susceptible de passionner les spécialistes, mais aussi d'être apprécié par les non-connaisseurs sensibles à la beauté endormie d'oeuvres ayant traversé les époques et dont les figures érodées, avec quelque éloquence, savent encore nous parler, dans un paisible écrin de verdure, dans une nature à laquelle s'intègrent les rocs qui lui furent arrachés par les peuples qui vivaient ici il y a 10 ou 20 siècles, et qui nous ont légué un peu de leur image...
