J'apprends énormément de choses, malgré les difficultés que j'avoue à traduire, en lisant la presse mexicaine et notamment La Jornada. C'est ainsi que ce matin j'ai été attiré par une belle photo, celle d'un Mexicain posant dans un champ d'agaves, cette plante succulente dont le jus permet la fabrication des délicieux alcools mexicains que sont la tequila et le mezcal.
La lecture de l'article (http://www.jornada.unam.mx/2017/04/08/) était riche d'enseignements puisqu'elle évoquait David Suro Pinera qui est infatigable dans sa démarche de faire connaître aux USA et dans d'autres parties du monde la connaissance culturelle de l'agave, se battant pour les saveurs historiques mexicaines car il s'agit de sauver ainsi l'âme et la sagesse ancestrale du pays. Défendre la culture de l'agave qui donne après distillation tequila et mezcal, c'est défendre la terre du pays et même...les chauves-souris (témoins de la qualité environnementale) ainsi qu'on le comprendra plus loin!
Pour lui, la tequila et le mezcal ne peuvent être comparés à d'autres alcools car ils sont fabriqués avec une matière première dont l'élaboration demande 10 ou 20 fois plus de temps que celles des alcools de grain.
Son but de sauvegarder les saveurs passe par le retour aux origines. Or il faut savoir que les salaires des producteurs ne suivent pas l'augmentation des prix, d'où le risque de les voir migrer et de perdre ainsi les savoirs transmis de génération en génération. Or on assiste actuellement au clonage de l'agave, avant la floraison naturelle, et ce clonage génère une détérioration génétique (comme c'est le cas pour le raisin) qui fragilise les plantes et les expose aux maladies.
C'est pourquoi notre homme veut retrouver l'équilibre génétique par le moyen du retour à la pollinisation naturelle à laquelle contribuent notamment les chauves souris.
Pour en savoir davantage, car le sujet très développé est complexe, lisez l'article de la Jornada en suivant ce lien et en utilisant éventuellement le traducteur de google, utile bien qu'imparfait : http://www.jornada.unam.mx/2017/04/08/ ou en le recopiant dans votre navigateur
Eh oui, même quand il s'agit de produire de la tequila, il convient de respecter notre mère nature, c'est un gage de qualité, et aussi un moyen de contribuer à la vie et à la biodiversité.