Les charolaises posent de bon coeur
Ce que j'aime bien chez les vaches blanches ou couleur crème du Charolais, c'est qu'elles sont curieuses, c'est qu'elles me regardent quand je les photographie, c'est qu'elles prennent la pose, c'est qu'elles semblent sourire !
Rencontré partout dans l'Autunois, le bœuf charolais est réputé surtout pour sa viande peu grasse et de très bon goût ; les éleveurs en apprécient la docilité et la rusticité ; élevée donc davantage pour sa chair que pour son lait, cette belle race fut à l'origine consacrée au trait dans nos campagnes bourguignonnes.
En témoigne la tradition des « galvachers » notamment d'Anost qui se louaient (loin du village qui reste un bourg vivant) avec leur attelage pour accomplir transports et divers travaux, et utilisèrent la race charolaise. Y voir le musée des galvachers.
Son berceau est la petite ville de Charolles dans le sud de la Saône-et-Loire mais on la trouve aussi bien loin des frontières du département et sur les contreforts du Morvan.
Charolles ne manque de charme. Baptisée « petite Venise » à cause de ses canaux à la confluence de deux rivières, elle possède un intéressant espace muséographique, ouvert 7 jours sur 7, dans sa maison vouée au Charolais. Une ville dont la gastronomie n'est pas absente.
ACCOMPAGNEES DE LEURS VEAUX
Faisant partie de la couleur locale, les petits troupeaux de vaches charolaises, accompagnées de veaux gambadant au printemps, et souvent d'un taureau d'apparence placide, vivent la majeure partie de l'année dans de gras pâturages abrités de haies, en plein air, loin de l'exploitation dont le fermier vient leur apporter cependant, le matin, des compléments alimentaires, surtout en début de printemps et quand la sécheresse d'août a jauni les herbages.
Pâtures, clôtures vives, puissants ruminants constituent un précieux milieu naturel à préserver dans cette belle région rurale dont les paysans sont les jardiniers. On ne dira jamais assez le rôle des agriculteurs dans le maintien de nos paysages ruraux dessinés au fil des siècles. Des agriculteurs que les pouvoirs publics se doivent de soutenir.
On retiendra qu'à l'occasion de la Saint-Ladre, la foire d'Autun était un immense marché aux bestiaux.